Scandales : quel président a du faire face au plus grand nombre ?AFP
Diners clandestins, étonnante partie de chasse et fuites de photo à caractère très adulte... La présidence Macron compte son nombre de scandales. Mais le président de la République fait-il le poids ?
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Scandale. Il n’avait pas hésité à dénoncer, longuement “la persistance de manquements à la probité parmi des responsables politiques, dont le comportement est indigne de la charge de représentant du peuple”. Cela ne l’aura pas empêché de cumuler les scandales politiques. Emmanuel Macron, qui entendait pourtant moraliser la vie des hommes d’Etat, fait de nouveau face à l’une de ces incessantes polémiques. Cette fois, ainsi que l’a d’ores et déjà expliqué Planet, ce sont les dîners clandestins auxquels auraient supposément participé ses ministres en plein cœur de la pandémie qui font désormais esclandre. 

C’est loin d’être le seul scandale auquel Emmanuel Macron et son administration auront dû faire face. Il ne faudrait pas oublier, rappelle Le Monde, les affaires Jean-Paul Delevoye, François Bayrou, François de Rugy, Alexandre Benalla ou encore le cas très spécifique Benjamin Griveaux. Naturellement, certaines de ces affaires se sont avérées plus graves que d’autres. Mais toutes ont marqué, à leur échelle, l’histoire de ce quinquennat.

La publication des photos et vidéos privées de Benjamin Griveaux l’ont, par exemple, empêché de poursuivre sa campagne municipale en vue de la conquête de la mairie de Paris. Agnès Buzyn, alors ministre de la Santé, a été appelée à le remplacer à l’aube d’une crise sanitaire sans précédent.

Delevoye, Benalla, Kohler… Les affaires graves du quinquennat Macron

Jean-Paul Delevoye, de son côté, est accusé d’avoir enfreint les règles relatives aux conflits d’intérêts. Alors qu’il officiait à l’élaboration du projet de réforme des retraites, il continuait en effet d’être rémunéré par un think tank. Ses déclarations à la HATVP se sont aussi avérées très largement incomplètes, omettant bon nombre des mandats qu’il a été amené à effectuer… et qui auraient pu entrer en conflits avec les intérêts du collectif français.

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Alexandre Benalla n’a plus besoin d’être présenté : ancien chargé de sécurité à l’Elysée, il accompagne les forces de l’ordre - auxquelles il n’appartient pas - le 1er mai 2018 à Paris. Il est alors filmé en train de passer à tabac deux manifestants. Après quoi, les révélations s’enchaînent…

Quant à Alexis Kohler, proche d’Emmanuel Macron et Secrétaire général de l’Elysée, il est lui aussi soupçonné de conflits d’intérêts. Il a en effet occupé plusieurs postes essentiels de l’Etat… tout en travaillant pour la direction financière de l’armateur MSC…

Scandales et affaires : quid de François Hollande ?

François Hollande non plus n’avait pas manqué d’ambition - ou de prétention, c’est selon - pendant sa campagne présidentielle. Il avait alors vanté les mérites de la “République exemplaire” qu’il entendait mettre en œuvre.

Son quinquennat a pourtant été marqué par plusieurs scandales politiques.

Comment ne pas parler, par exemple, d’un certain Jérôme Cahuzac ? L'homme, probablement plus connu du grand public pour ses comptes cachés que pour son action politique, est inquiété en décembre 2012 alors qu’il est ministre du Budget. C’est une enquête de Mediapart qui révèle qu’il a possédé en compte suisse non déclaré jusqu’en… 2010. Il essayait alors d’incarner la figure de la lutte contre la fraude fiscale, rappelle Europe 1. Oups.

D’autres affaires, bien sûr, ont secoué la mandature du dernier président socialiste. Mais aucune n’aura eu un tel retentissement.

Scandales et affaires : quid de Nicolas Sarkozy ?

Nicolas Sarkozy aura fait preuve du même type de rhétorique que ses deux successeurs et à ne point s’y tromper, aura aussi dû faire face à bien des scandales. En son nom, il est sans nul doute le président à avoir le plus maille à partir avec la justice, note Le Monde. Le quotidien du soir recense pas moins de dix affaires judiciaires le concernant ou l’ayant concerné.

Parmi elles, l’affaire Bygmalion des comptes de la campagne de 2012, pour laquelle il a été renvoyé devant le tribunal correctionnel. Il a aussi été mis en examen dans le cadre de l’affaire du financement lybien de sa campagne de 2007 et a été également renvoyé en procès pour l’affaire des écoutes.