De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Ils sont trois à avoir des vues sur le même poste, celui de président de l’UMP. L’élection qui aura lieu samedi permettra de les départager. Mais déjà une tendance se dessine : Nicolas Sarkozy est donné grand favori de ce scrutin, tandis que Bruno Le Maire et Hervé Mariton font figures de challengers. Pour autant, aucun des trois n’a abandonné la bataille. Et tous ont profité de leur dernier meeting pour lancer une dernière salve à leurs adversaires.
"Oui, il y aura une grande surprise samedi soir"C’est Hervé Mariton qui, le premier, a donné son dernier meeting de campagne. Et mercredi soir à Paris, l’ancien ministre de l’Outre-mer n’a pas hésité à tacler l’ex-chef d’Etat. "Ce que je souhaite, ce n’est pas un destin personnel", a-t-il ainsi affirmé, dénonçant au passage le "star system" dans lequel évolue selon lui Nicolas Sarkozy et ses ambitions pour 2017. "Oui, il y aura une grande surprise samedi soir", a-t-il même promis tout en appelant à un "vote utile". Non content d’avoir taclé l’ex-locataire de l’Elysée, Hervé Mariton a également regretté "l’absence d’idées nouvelles" chez l’ancien ministre de l’Agriculture.
"L'exercice des obligations présidentielles crée des obligations pour la vie"Nicolas Sarkozy a, quant à lui, clos sa tournée de meeting jeudi soir à Nîmes. Là, l’ancien président a davantage opté pour une stratégie de défense que d’attaque. A Hervé Mariton qui dénonçait ses ambitions élyséennes, l’ancien chef d’Etat a ainsi renvoyé son expérience dans les plus hautes sphères de l’Etat. "L'exercice des obligations présidentielles crée des obligations pour la vie. J'ai pensé à ma vie, à l'état de notre famille politique qui laissait un espace vide entre l'extrême droite et le Parti socialiste, et je me suis dit que mon devoir était d'être à vos côtés pour que cela n'arrive jamais", a-t-il en effet martelé. Désireux de se montrer sous un nouveau jour et de tirer un trait sur le passé, le champion de la droite a également riposté aux attaques de ses concurrents concernant ses idées. "Ensemble, construisons le parti de la France, de la France qui ne veut pas disparaître, qui veut continuer de peser, d'incarner, d'agir! Je vous propose de construire le parti de l'espérance", a-t-il lancé à la foule de militants UMP venus l’écouter. Et celui-ci d’ajouter, comme pour enfoncer le clou :"Les partis repliés sur eux-mêmes, enfermés dans leurs habitudes, qui ressemblent à des casernes ou à des sectes (...) qui ne servent que des clientèles" et "ne sont que des machines à distribuer des investitures, c'est fini !".
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Le Maire met en garde contre la victoire de SarkozyEt si Bruno Le Maire a lui aussi choisi de donner son 95e et dernier meeting de campagne jeudi, il a en revanche adopté un ton bien différent de celui de Nicolas Sarkozy. Ce dernier a même été pris pour cible par lui. "Samedi nous allons gagner la présidence de l’UMP car le peuple de droite veut du renouveau", a lâché l'ancien ministre à Fréjus dans une allusion à peine voilée à l’ex-chef d’Etat. "Je ne suis pas à la recherche de place, de fonction ou de titre", a-t-il également assuré, dénigrant au passage les ambitions présumées de Nicolas Sarkozy. Et celui-ci de poursuivre sur sa lancée en estimant que le changement de nom voulu par le champion de la droite "serait une folie", et en prévenant qu’en cas de victoire de ce dernier, le parti d’opposition risquait fort de disparaître.
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Le choix appartient désormais aux quelques 268 000 adhérents UMP qui sont appelés à voter sur Internet dès ce vendredi soir et jusqu’à samedi 20h pour choisir le successeur de Jean-François Copé.
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