De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Une semaine après la nomination du gouvernement d’Edouard Philippe, Le Canard Enchaîné fait des révélations quelque peu embarrassantes sur l’un de ses membres. "Après le feuilleton des emplois familiaux, voici la saga des locations familiales", écrit en effet le journal qui poursuit en évoquant un "petit arrangement familial" entre le ministre de la Cohésion des territoires et sa compagne.
Selon les informations de l’hebdomadaire satirique, les faits remonteraient à 2011, à l’époque où Richard Ferrand dirigeait les Mutuelles de Bretagne. Alors que cet organisme à but non lucratif recherchait un local à Brest pour y installer un centre de soins, son dirigeant aurait opté pour des bureaux qui appartenaient à la société Saca, une Société civile immobilière (SCI) détenue par l’avocate Sandrine Doucen, la compagne de Richard Ferrand. A ce moment-là, la SCI n’existait pas encore légalement et la magistrate n’en était donc pas encore la propriétaire. Jusque-là rien de vraiment surprenant, hormis peut-être le choix de ces locaux qui étaient, toujours d’après le Canard Enchaîné, "en mauvais état".
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La compagne du ministre aurait multiplié par 3 la valeur de ses parts en 6 ans
Les faits auraient pris une toute autre tournure quelques mois plus tard, lorsque la compagne de Richard Ferrand a officiellement monté la SCI qui a racheté ces bureaux. Alors qu’il faut être deux pour monter une telle société, l’avocate s’est fait aider d’un ami de son compagnon, lequel a investi "un euro pour acheter une action", tandis qu’elle s’est offert les "99 autres", souligne le journal. Grâce au locataire des lieux – les Mutuelles de Bretagne – les acquéreurs ont pu bénéficier d’un prêt "d’un peu plus de 402 000 euros" couvrant "100% des frais d’achat et la totalité des frais de notaires", explique l’hebdomadaire. En effet, la loi prévoit que ce "traitement (soit) réservé aux acquéreurs qui disposent d’un locataire dont les revenus sont garantis". Une opération qui aurait permis à Sandrine Doucen de multiplier par trois la valeur des parts de sa SCI en seulement six ans. De plus, pendant cette période, "les lieux ont (été) entièrement rénovés – et sans contrepartie – aux frais des Mutuelles, pour un montant de 184 000 euros", note encore Le Canard Enchaîné qui précise également que l’ami de Richard Ferrand s’est finalement retiré de la SCI pour céder sa place à la fille du ministre.
Richard Ferrand se défend de tout "arrangement familial"
Et si les faits imputés à Richard Ferrand et sa compagne n’ont rien d’illégal car ils n’impliquent pas de deniers publics, ils soulèvent en revanche la question d’un arrangement familial. Ce dont se défend le ministre. "C’était la solution la moins chère, a-t-il plaidé. Le prix était conforme au marché, et rien n’a été caché : tout le monde savait que cette SCI était la propriété de ma compagne", s’est-il défendu dans les colonnes du journal. Pourtant, lui aussi interrogé par le Canard Enchaîné, le président des Mutuelles de Bretagne, a indiqué n’avoir "aucun souvenir" de cette information.
En vidéo - La bio expresse de Richard Ferrand, le ministre de la Cohésion des territoires