De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le gouvernement doit-il craindre sa majorité ? Le projet de loi sur la réforme des retraites, qui cristallise les mécontentements depuis plusieurs semaines, fait aussi des remous à l’Assemblée nationale. Comme l’explique BFMTV, plusieurs députés de La République en marche ont signé une tribune pour demander au gouvernement de "clarifier" le projet de loi. "La réforme des retraites doit être clarifiée, tant dans son contenu que sur son objectif", expliquent les parlementaires dans ce texte qui n’a pas encore été publié.
"L’âge pivot serait injuste socialement"
Selon la chaîne télévisée, parmi les signataires se trouvent 15 députés de La République en marche et Matthieu Orphelin, député du Maine-et-Loire qui a quitté le parti présidentiel en février dernier. Il continue tout de même de siéger avec LREM. Les parlementaires appartiendraient à l’aile gauche de la formation et certains seraient membres d’un collectif social-démocrate interne au parti présidentiel, comme Martine Wonner (députée du Bas-Rhin), Jean-François Cesarini (député du Vaucluse) et Stella Dupont (député du Maine-et-Loire). D’après ces différents députés, "l’âge pivot serait injuste socialement" et "des solutions alternatives (…) existent". "Faisons vivre le dialogue afin de parvenir à un consensus viable pour tous et ainsi mener à bien cette réforme importante", ajoutent les parlementaires signataires.
Interrogé par BFMTV, Jean-François Cesarini explique que "l’âge pivot à 64 ans pour tous n’est pas l’alpha et l’oméga pour financer le système de retraites, il y a des alternatives". Selon lui, "on est tous pour une réforme à points et universelle, il n’y a personne qui dit ‘restons dans les régimes spéciaux, restons au système actuel’". Il émet néanmoins une réserve sur le projet développé par le gouvernement : "Par contre, travailler plus encore une fois, il ne faut pas que ce soit uniforme, mais que ça prenne en compte les parcours personnels de chacun et donc moduler cet âge d’équilibre suivant la pénibilité". Le gouvernement écoutera-t-il ces avis divergents ?