Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Parés pour la rentrée ? Le gouvernement, pour sa part, réfléchit d’ores et déjà à quelle sauce il s’apprête à vous manger, informe le Huffington Post sur son site. Pas échaudé par les longues semaines de débats parlementaire relatif à la loi Pouvoir d’achat, qui a finalement été adoptée en commission mixte au début du mois d’août, l’exécutif travaille désormais sur plusieurs gros chantiers. L’automne, indiquent nos confrères, devrait s’avérer particulièrement chargé. Mais quelles sont les thématiques qu’Emmanuel Macron et ses équipes souhaitent aborder, maintenant que les mesures de combat contre l’inflation ont déjà été validées ?
Force est de constater, explique à l’AFP un “responsable de la majorité” dont le nom n’a pas été communiqué, que les sujets restants pourraient s’avérer explosifs. “Les hostilités démarreront à la rentrée, et personne ne semble vouloir voir le mur de crise qui est devant nous”, indique-t-il simplement. Il évoque, bien évidemment, des chantiers particulièrement contestés comme celui de la réforme des retraites que souhaite engager le chef de l’Etat.
Réforme des retraites : à quoi faudra-t-il s’attendre à la rentrée ?
La réforme des retraites, maintes fois évoquée au cours de la campagne électorale, consiste à repousser l’âge légal de départ à la retraite pour le faire grimper progressivement de 62 à 65 ans. L’entrée en vigueur souhaitée approche : l’exécutif s’était prononcé pour l’été 2023, ce qui signifie qu’il va falloir commencer à discuter activement des modalités de la transformation avant l’hiver 2022 ou renoncer tout simplement au dialogue, précisent nos confrères. Dans un cas comme dans l’autre, il faudra aussi compter sur la mobilisation des oppositions et celle de la rue. Une première journée de grève interprofessionnelle est d’ores et déjà prévue pour le 29 septembre.
Immigration : le sujet surprise de cette rentrée ?
Parmi les sujets peut-être moins attendus figure de toute évidence l’immigration. C’est Gérald Darmanin, transfuge de la droite et ministre de l’Intérieur depuis le précédent quinquennat, qui entend ramener la question sur le devant de la scène. En pratique, informe Europe 1, l’ancien maire de Tourcoing prévoyait un projet de loi, dont l’examen devait commencer au Sénat dès le mois d’octobre. Finalement, il doit être reporté et remplacé, dans un premier temps, par un “grand débat” national à l’Assemblée.
Ce grand débat doit être précédé “à la demande de la première ministre” d’une concertation avec l’intégralité des formations politiques françaises, mais aussi “les associations et les représentants de la société civile”. Celle-ci sera organisée directement au ministère de l’Intérieur.
Dans l’immédiat, tout porte à croire que c’est surtout à la droite que le ministre entend véritablement s’exprimer. Il promet “une réforme profonde de l’organisation de l’asile”, susceptible de rendre possible “une intégration bien plus exigeante des étrangers”, mais aussi “une lutte plus intraitable que jamais contre les étrangers délinquants”, par exemple.
Quid du budget ?
Les députés et les sénateurs n’en ont pas fini avec le budget. Dès le début du mois d’octobre, ils seront amenés à discuter du budget 2023 de l’Etat ainsi que de la Sécurité sociale. Une véritable épreuve de force pour la majorité, puisque cette dernière n’est que relative, souligne encore le Huffington Post sur son site. Ce sont-là des thématiques que les oppositions acceptent rarement de voter, indiquent-ils en effet.
Gabriel Attal, qui a récupéré le maroquin des Comptes publics, a décidé de dévoiler quelques-unes de ses pistes : il évoque une série de hausse de budgets pour plusieurs ministères, parmi lesquels l'Éducation nationale, l’Emploi, la Défense, l’Intérieur, la Justice ou les Affaires étrangères.