Pendant la période des fêtes de fin d’année, une nouvelle méthode de fraude particulièrement sournoise émerge : des faux conseillers bancaires qui utilisent WhatsApp pour tromper les Français.
Comme François Hollande s’y attendait, le pire que pouvait imaginer la majorité est arrivé. Les élections européennes se sont en effet soldées dimanche en France par l’écrasante victoire du Front National avec 25% des suffrages, suivi de l’UMP (20,7%) et du Parti socialiste (13,9%). Si bien que le président de la République se retrouve désormais contraint d’agir rapidement pour "tirer les leçons" de cette véritable déculottée. Ainsi, dès 8h30 ce lundi matin, le chef de l’Etat devrait s’entretenir avec le Premier ministre Manuel Valls, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll et le ministre des Affaire européennes Harlem Désir. L’objectif : préparer la riposte de la majorité à la veille d’une réunion des dirigeants européens en Belgique mardi. "Il va falloir convaincre les Français que nous avons les moyens de changer l'Europe sans rompre avec elle. C'est le message que le président portera à Bruxelles", a confié une source de l’Elysée. Et celle-ci d’ajouter : "il faut aussi agir à l'échelle nationale pour obtenir des résultats plus vite et plus concrets pour redonner confiance et rassembler les Français".
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"Le président regarde les choses et la réalité en face"Et alors que la majorité avait déjà essuyé une large défaite aux élections municipales de mars dernier, Manuel Valls a, dès dimanche soir, évoqué un "moment très grave, très grave pour la France et l’Europe". Le Premier ministre a par ailleurs affirmé que "ce scrutin est plus qu’une nouvelle alerte, c’est un choc, un séisme qui s’adresse à tous les responsables". De son côté, François Hollande a préféré rester silencieux. Seuls quelques mots de sa part ont fuité par l’un de ses proches. Le président souhaiterait ainsi "tirer les leçons" de ces résultats. Quant à son éventuelle prise de parole évoquée la semaine dernière, aucune nouvelle information n’a encore été donnée. "Si le PS arrive derrière l'UMP et le FN, il y en aura toujours pour transposer ce résultat à la présidentielle. La question d'un 21 avril bis va tarauder la gauche", s’inquiétait dès la semaine dernière un proche du chef de l’Etat cité par Le Figaro. "Le président regarde les choses et la réalité en face : six Français sur dix ne se sont pas déplacés, un électeur sur quatre a voté en faveur du FN", a quant à elle rapporté dimanche une autre source proche de François Hollande.
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