De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le 14 avril 2023, les Sages du Conseil constitutionnel ont rendu leur verdict sur la réforme des retraites. Ces derniers ont validé l’essentiel du texte dont le report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans. Certains points comme le CDI senior ont eux été censurés. Cette décision a provoqué la colère des Français et des syndicats. Plusieurs mobilisations improvisées ont été organisées à l’annonce de cette validation.
Cette indignation s’est intensifiée après la promulgation de la loi par Emmanuel Macron quelques heures après la réponse du Conseil et sa publication dans le journal officiel dans la nuit du 14 au 15 avril 2023. La stratégie adoptée par le président a été vivement critiquée par les syndicats, mais également les élus s’opposant à la réforme. Ainsi, Eric Coquerel annonçait dimanche 16 avril, la préparation d’une nouvelle motion de censure à l’Assemblée nationale.
Les Français en colère
Les quatre syndicats de la SNCF annonçaient organiser des journées de grève. En effet, la CGT a appelé à deux nouvelles journées de grève pour le jeudi 20 avril et le jeudi 28 avril. La première d'entre elles est considérée comme une "journée d'expression de la colère cheminote". Mais, ce ne seront pas les seules journées de mobilisation.
Au moment du verdict du Conseil constitutionnel, des manifestations improvisées ont eu lieu. Interrogée au micro de BFMTV lors de cette réunion, Sophie Binet, secrétaire général de la CGT, annonçait que l'intersyndicale "donn[ait] rendez-vous à l'ensemble des Français et des Françaises le 1er mai". Elle évoquait alors une "mobilisation exceptionnelle inédite pour un raz-de-marée populaire".
Cette colère des syndicats semblent illustrer celle des Français. En effet, d’après le sondage réalisé par RTL auprès de l’institut BVA, la popularité du président serait au plus bas. Elle arrive au même pourcentage qu’au moment de la crise des Gilets Jaunes en 2018. En effet, i l n’obtient que 26 % de bonnes opinions en 2023. A contrario, 63% des Français souhaitent poursuivre les mobilisations, qu’ils y participent ou non. Ce sondage serait-il annonciateur d’une prochaine démission d’Emmanuel Macron ?
Des déplacements sous haute tension
Depuis l’annonce de la promulgation du texte, Emmanuel Macron a pris une première fois la parole au JT de TF 1 en direct de l’Elysée. En effet, le 17 avril dernier, le président est revenu sur la décision du Conseil constitutionnel. Il a réaffirmé la nécessité de cette réforme. Mais, une nouvelle fois, Emmanuel Macron semblait nier la colère des Français. Néanmoins, il n’a pas pu y échapper lors de ses déplacements récents.
Mais, la confrontation avec les habitants a commencé bien avant sa visite. En effet, pendant son allocution, des petits groupes se sont réunis en Savoie pour un concert de casseroles. L’objectif était de montrer qu’ils ne souhaitent pas écouter le discours d’Emmanuel Macron et qu’ils s’opposaient fermement à ses choix, selon France Bleu. Le mercredi 19 avril, il partait alors à Sélestat, dans le Bas-Rhin, où il s’est fait hué. Il ajoutait alors le lendemain que "les œufs et les casseroles, c’est pour faire la cuisine", comme le recueillait FranceInfo. Sa confrontation avec les Français le pousserait-il à quitter ses fonctions ?
"Macron, démission" : pas avant 2027
Suite à sa première rencontre dans l’est de la France avec les habitants, des arrêtés préfectoraux interdisaient casserole et œuf lors de ces réunions. Pour autant, dans l’Hérault, il s’est confronté à une même colère. Certains clamaient alors sa démission. A Pérols, le président retrouvait ses opposants. Parmi eux, une jeune femme lui demandait des explications sur ses décisions ne prenant pas en compte les citoyens ayant voté contre Marine Le Pen et non pour lui, d’après la retransmission de BFMTV.
"Je ne vais pas démissionner, je vous rassure. Je vous rassure ça n'arrivera pas. Il faudra attendre 2027. Mais c'est pas grave", a-t-il annoncé. Emmanuel Macron ne quittera donc pas ses fonctions avant les prochaines élections présidentielles et continue à défendre la nécessité de sa réforme.