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Hier, lundi 21 novembre, avait lieu sur le plateau de LCI le premier et seul débat entre les trois candidats à la présidence du parti Les Républicains, Eric Ciotti, Bruno Retailleau et Aurélien Pradié, aux profils relativement différents. Compte tenu de la position épineuse dans laquelle se trouve leur parti – notamment depuis le score très décevant de leur candidate Valérie Pécresse à la présidentielle 2022 – cette élection de leur prochain numéro un sera cruciale.
Les adhérents procèderont à un vote en ligne durant le week-end des 3 et 4 décembre, un vote qui pourrait bien avoir des conséquences sur la présidentielle de 2027. En effet, Eric Ciotti a réitéré au cours du débat son intention de désigner automatiquement Laurent Wauquiez comme candidat LR à la prochaine élection présidentielle s’il devient le nouveau numéro un. Un choix stratégique qui n’est pas approuvé par ses deux concurrents, comme le rapportent nos confrères du Figaro.
Débat LR : débattre sans trop diviser
Cependant, il était très clair hier soir qu’aucun des trois candidats en lice ne souhaitait mettre à nu de profondes divisions, de fonds ou de forme, entre lui et les autres. En effet, les adhérents du parti n’apprécient pas de le voir se déchirer face à eux, et espèrent avant tout un dirigeant qui saura rassembler. Sur le sujet de la constitutionnalisation du droit à l’accès à l’IVG notamment, les trois candidats sont tombés d’accords sur le fait qu’il leur fallait trouver un équilibre entre conservatisme et modernité.
Bruno Retailleau - que certains surnomment "la grenouille de bénitier" du trio, explique Le Point - face à des critiques à peine voilées le visant, rétorque : "C'est toujours une mauvaise chose que la droite reprenne des mots de la gauche pour culpabiliser justement la droite"… Un sujet sur lequel tous trois sont également convaincus : ils n’aiment pas la Macronie, et veulent ériger leur parti en véritable opposition, ayant probablement la présidentielle 2027 dans le viseur, pour laquelle ils espèrent incarner une alternative "modérée", une fois acté le constat d’échec du quinquennat Macron.
Débat LR : sarkozystes… ou pas
Le soutien qu’à porté Nicolas Sarkozy à Emanuel Macron lors de la dernière présidentielle ne se pardonne pas. Outre le besoin de renouveau exprimé avec plus ou moins de véhémence par les trois candidats, c’est ce geste qu’ils invoquent pour justifier la rupture avec l’ex-numéro un et patron traditionnel de la droite depuis plusieurs années.
Aurélien Pradié, qui se revendique de la droite "sociale", joue intelligemment la carte du petit nouveau : il soutient être le seul à pouvoir mettre en pratique cette rupture, plaidant le fait que les deux autres candidats incarnent l’ennemi et le lieutenant historiques de Sarkozy…