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Inflation oblige, les Françaises et les Français sont inquiets. Leur portefeuille apparaît de plus en plus ténu après chaque passage au supermarché… et cela n’a rien d’étonnant : tout - ou presque ! - coûte plus cher. Cette inquiétante situation résulte pour partie de la guerre en Ukraine, mais aussi des politiques économiques engagées pendant la crise sanitaire, pour lutter contre la dégradation épidémiologique du pays. Elle a, semble-t-il, achevé de replacer la question du pouvoir d’achat au centre des préoccupations électorales ; à quelques jours seulement du premier tour de l’élection présidentielle. Ce dernier, comme a déjà pu l’expliquer Planet, se tiendra le 10 avril 2022. Les deux finalistes auront ensuite l’occasion de s’affronter le 24 avril de la même année.
Les douze candidats qui concourent aujourd’hui pour l’Elysée ont bien compris combien les Françaises et les Français pouvaient être attachés à leur portefeuille. C’est pourquoi ils ont, pour l’essentiel, multiplié les propositions relatives au pouvoir d’achat de ces derniers temps. Malheureusement, informe Capital sur son site, la plupart d’entre elles apparaissent… irréalistes. Au moins dans le cadre de la société française contemporaine. Récapitulatif.
Pouvoir d’achat : que proposent les candidats à l’élection présidentielle, au juste ?
D’une façon générale - et sans surprise ! -, l’ensemble des candidats proposent de gonfler le pouvoir d’achat des Françaises et des Français. Ils se différencient bien davantage sur les modalités exactes de la hausse ainsi que sur les méthodes opératoires pour y parvenir.
A gauche, la piste qui revient le plus est celle de la hausse du Salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic). A droite, on évoque bien davantage des baisses de charges pour permettre la hausse des salaires. L’une de ces façons de procéder s’avère-t-elle plus efficiente ?
Pouvoir d’achat : le problème avec les propositions de la gauche
Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, Fabien Roussel, Philippe Poutou, Anne Hidalgo et Nathalie Arthaud souhaitent tous voir le Smic augmenter. Malheureusement, explique Capital, ce n’est pas là une piste qui permettrait de toucher les travailleurs les plus précaires, ceux-ci peinant déjà à bénéficier d’un taux plein. De la même façon, une augmentation trop forte risque assez mécaniquement d’alourdir le coût du travail, si souvent invoqué par les organisations patronales. L’économiste Jean-Paul Betbèze s’attardait d’ailleurs sur la question dans nos colonnes. Sans oublier, bien sûr, le coût que de telles mesures auraient pour les finances publiques.
Pouvoir d’achat : le problème avec les propositions de la droite
La droite, qu’incarnent notamment Valérie Pécresse, Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen ou Eric Zemmour, se réfugie beaucoup derrière les baisses de charges pour garantir la hausse des salaires.
Seulement, voilà : les charges dont il est question constituent régulièrement du salaire différé. C’est le cas des cotisations vieillesses que payent les travailleuses et les travailleurs, que Valérie Pécresse envisage de réduire de 2,4 points. Autrement dit, les salariés cotiseraient moins (et donc gagneraient davantage)... ce qui signifie aussi qu’ils toucheraient une retraite moins importante.
Quand il ne s’agit guère de charges, il s’agit bien davantage d’impôts. Ce n’est pas beaucoup plus efficace, puisque de telles solutions engendrent elles aussi des dépenses publiques… qu’il faudra bien financer à un moment ou à un autre, rappelle Capital. Quitte à reprendre d’une main ce qui a été donné de l’autre…