La question de l'héritage semble compter tout particulièrement aux yeux des Françaises et des Français. Les candidats à l'élection présidentielle n'ont pas manqué de le remarquer et proposent désormais leurs idées sur la question. Valérie Pécresse s'est récemment exprimée à ce sujet.
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Une nouvelle pièce dans la machine ? Depuis quelques semaines, déjà, la succession fait couler beaucoup d’encre… et s’invite dans la campagne présidentielle. Un récent rapport du Conseil d’analyse économique (CAE) - un organisme constitué d’experts et chargé d’épauler le Premier ministre - met effectivement en lumière un certain nombre des dysfonctionnements du système français. Planet s’est attardé à plusieurs reprises sur les conclusions de cette enquête… et sur la possible réforme qui pourrait suivre de telles révélations. Force est de constater, en tout cas, qu’un nombre conséquent de candidats se sont approprié la thématique.

Dernièrement, c’est Valérie Pécresse qui s’est penchée sur la question. Dans les colonnes du Figaro, à qui la candidate investie par Les Républicains (LR) accorde une longue interview, elle dévoile les grandes lignes de son programme économique. C’est donc tout naturellement que la présidente de la région Île-de-France a abordé la question de l’héritage… ainsi que celle de l’accès à la propriété immobilière. Elle promet d’ailleurs un "choc des transmissions", "tout de suite".

Héritage : que prévoit Valérie Pécresse pour 2022 ?

"La question de la transmission est cruciale pour faire nation, ce qui sera le grand défi du prochain mandat", estime d’entrée de jeu l’ancienne ministre du Budget..; qui dit vouloir restaurer "notre envie de transmettre de génération en génération". "Je fais partie de ceux qui voient la succession comme le fruit du travail d’une vie déjà surtaxée tout au long des âges", abonde-t-elle.

Mais qu’est-ce que tout cela signifie, concrètement ?

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Succession : les mesures du programme de Valérie Pécresse pour 2022

Dans les faits, explique la candidate, ce projet de transformation de l’héritage ne saurait être mis en œuvre sans un ensemble de mesures essentielles. Elle en identifie deux primordiales.

Tout d’abord, estime Valérie Pécresse, il faut "accélérer la donation entre les vivants". Concrètement, cela signifie revoir en profondeur le mécanisme de don dans la famille, puisque chaque parent pourra donner 100 000 euros par enfant par période de 6 ans, plutôt que par période de 15 ans. Il en va de même pour les grands-parents, qui disposeraient des mêmes conditions de dons en cas d’élection de l’ancienne ministre.

Ceci étant, Valérie Pécresse ne s’arrête pas là : elle veut aussi défiscaliser jusqu’à 50 000 euros de dons à l’attention de chaque neveu, chaque nièce ou chaque fratrie. Une façon, poursuit la candidate, de remobiliser l’argent dormant du coronavirus et de le réinjecter dans l’économie - les plus jeunes dépensant souvent plus que leurs aînés.

Impôts et succession : l’autre promesse de Pécresse pour 2022

En matière de transmission, Valérie Pécresse porte un autre engagement fort… qui constitue d’ailleurs le deuxième volet du programme dévoilé dans ses grandes lignes auprès du Figaro. Cette fois-ci, il s’agit moins de s’attarder sur les droits de donations que sur l’impôt relatif à la succession en lui-même.

"Ma deuxième mesure est majeure. Je supprime les droits de succession pour 95 % des Français", assène-t-elle en effet.  Elle entend donc revoir les abattements dont jouissent aujourd’hui les héritiers en ligne directe et les doubler, de sorte à ce qu’en dessous de 200 000 euros, aucun droit ne puisse être prélevé sur les sommes transmises. Elle porterait d’ailleurs à 100 000 euros l’abattement sur la succession en ligne indirecte.