De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Qui pour succéder à Emmanuel Macron ? La question est déjà sur toutes les lèvres. En particulier lors des déplacements du président, où il est presque systématiquement interrogé à ce sujet. Le dernier en date : Nouméa en Nouvelle-Calédonie. Lors d’un bain de foule, il s’est laissé aller à la confidence et révéler la possibilité que : son ancien Premier ministre Edouard Philippe puisse "prendre le relais" à l'Elysée en 2027. Mais d’autres noms, plus forcément dans le gouvernement actuel ne sont pas à écarter… Parmi eux, Gérald Darmanin, Bruno Le Maire, Gabriel Attal, Yaël Braun-Pivet, François Bayrou, ou encore Jean Castex.
Les ministres déçus mais toujours dans les starting block
L’actuel, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, à 40 ans Gérald Darmanin, ne s’est jamais caché de vouloir prendre la suite d’Elisabeth Borne à Matignon, rapporte la Dépêche du Midi dans un récent article. Echaudé, il est néanmoins maintenu à l’Intérieur. “Depuis, son entourage a multiplié les fuites pour faire comprendre combien l’ex-LR, qui reste silencieux, était déçu.”Est-ce pour cela qu’il aurait validé l’interview polémique du patron de la police en court-circuitant l’Élysée et Matignon ? "Le ministre de l’Intérieur est avec moi, ici à Nouméa. Il fait un travail remarquable et en particulier lors des émeutes que l’on a eu à vivre. Il a été justement efficace à la tête de son ministère » a loué Macron dans son interview aux JT le lundi 24 juillet. Mais pas sûr que cela suffise pour Darmanin. D’après ces sources il " se sent trahi, il est dégoûté". Quoi qu’il en soit, le ministre qui clive souvent la majorité prépare 2027, active ses soutiens et doit faire sa rentrée politique à Tourcoing fin août.
Autre déçu du remaniement : Bruno Le Maire, 54 ans. Ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Le ministre de l’Économie, a comme Gérald Darmanin un temps caressé l’idée de passer de Bercy à Matignon. Contrairement à lui, il n'envisageait plus de remplacer Elisabeth Borne, mais il espérait pluôt élargir son périmètre à l’Énergie ou gagner le titre de ministre d’État. Résultat des comptes : rien de tout cela n’est arrivé, Bruno Le Maire restant l’éternel n° 2 du gouvernement. Une énorme déception pour l’ex-LR qui avait rallié Emmanuel Macron, revient le Midi-Libre. Le ministre peut cependant se targuer de détenir un record de longévité à Bercy, ministère-clé de toutes les réformes économiques du macronisme, “mais aussi du quoi qu’il en coûte”. Le cinquantenaire, en attendant son tour, pourra éventuellement céder à la tentation de Venise. A savoir un poste dans une institution internationale, avant de revenir en 2027, à l’image de ce qu’espérait en son temps un certain Dominique Strauss-Kahn ? Sinon il lui restera la littérature…ironise, le journal.
Contrairement aux vieux briscards du gouvernement, d'autres figures plus jeunes par l’âge ou dans la sphère politique, n’en restent pas moins de potentiels succésseurs. Les politiques “faussement” non intéressées par la présidence
Des prétendants "non assumés" à la présidence
Deuxième plus jeune ministre de la République, Gabriel Attal 34 ans, actuel ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, aura eu u ne ascension fulgurante. En six ans, l’ex-sciencepo est passé de député des Hauts-de-Seine à ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, l’un des ministères les plus importants et les plus difficiles, après avoir occupé le ministère des Comptes publics. A seulement 34 ans, l’ancien porte-parole d’Emmanuel Macron, qui s’était démultiplié dans les matinales et sur le terrain pour défendre la réforme des retraites, est récompensé par le chef de l’État à qui il doit tout. Le « jeune Gabriel » comme l’appelait Jean Castex vise-t-il plus loin ? Certains voient cet apparatchik de la macronie devenir candidat à la mairie de Paris en 2026. D’autres l’imaginent réitérer l’exploit d’Emmanuel Macron d’entrer à l’Elysée avant 40 ans. L’intéressé assure qu’il ne prépare « pas de campagne, ni de candidature ». Macron disait pareil en 2016…
Autre, successeur potentielle ,Yaël Braun-Pivet, 52 ans, présidente de l’Assemblée nationale. Cette dernière dénote parmi les successeurs potentiels d’Emmanuel Macron : ”car c’est la seule femme et elle incarne plus que les autres l’aile gauche de la macronie”. Soit la personne qui se rapproche le plus du macronisme originel de 2017. La députée des Yvelines, qui a fait ses armes en présidant la Commission des Lois, s’est émancipée en 2022 en devenant présidente de l’Assemblée contre le candidat d’Emmanuel Macron. Depuis, celle qui a noué des liens dans toutes les familles politiques, cultive son indépendance quitte à souvent agacer l’Elysée.« Elle est faussement naïve, c’est une tueuse froide », disent certains.
Dernière catégorie de prétendant à la présidence pour 2027. Les politiques sortis du gouvernement. Deux noms caracolent en tête de liste : François Bayrou et Jean Castex, qui n'ont pas dit leur dernier mot.
Les outsiders toujours potentiels prétendants à la présidence
François Bayrou,72 ans, fait partie des vieux briscards de la politique, qui contrairement aux autres prétendants n’en est pas à sa première présidentielle. “Va-t-il inaugurer un nouvel adage : jamais trois sans quatre ?”, se moque gentiment la Dépêche du Midi. Candidat à la présidentielle en 2002, 2007 et 2012, le Béarnais n’exclut pas de concourir une nouvelle fois en 2027. Le haut-commissaire au Plan – dont le ralliement à Emmanuel Macron en 2017 avait été déterminant pour permettre au candidat de franchir le cap décisif vers la victoire – et ne s’ interdit pas une dernière tentative. “L’élection comme président des États-Unis en 2020 à 77 ans de Joe Biden – qui se représentera l’an prochain” conforte Bayrou dans ses chances. “Reste le procès des emplois fictifs des assistants parlementaires européens à l’automne”, rappelle le journal.
Dernier prétendant, pour l'instant hors du terrain politique : Jean Castex, 58 ans, actuel président-directeur général de la RATP et ancien Premier ministre (2020-2022). Son capital sympathie, auprès de tous les bords politiques, pourrait le mener à la victoire. Serait-il être le seul capable de fédérer toutes les chapelles du macronisme, de rassembler, comme Emmanuel Macron en 2017, des bonnes volontés de droite et de gauche ? L’hypothèse d’une candidature de l’ex- Premier ministre Jean Castex, est peut-être jugée farfelue par certains, mais plausible par d’autres. Qui louent un homme ancré dans les « territoires », à l’autorité naturelle, chaleureux, sympathique, avec le sens de l’État. L’ex-LR est assurément « un cas à part »…