Chaque fin d’année, Google dévoile son classement des dernières tendances de recherche en France et dans le monde. Tour d'horizon des sujets qui ont marqué l’année 2024 en France.
À la caisse du supermarché, à la pompe à essence ou encore au moment de payer sa facture d'électricité... Il est quasiment impossible de passer à côté de l’inflation. “Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 4,8 %, après +4,5 % en mars”, indique l’Insee.
Jamais la France n’avait connu un tel taux depuis 1985. La cause : “ l’accélération des prix des services (+3,0 % après +2,3 %), de l'alimentation (+3,8 % après +2,9 %) et des produits manufacturés (+2,6 % après +2,1 %)”, précise l'institut français.
Entre la réponse économique à la crise sanitaire et la guerre en Ukraine, le pouvoir d’achat des Français est plus que jamais menacé. C’est pourquoi il est aujourd'hui la principale préoccupation de 46% de la population nationale, comme le révèle une enquête CSA pour le Journal Du Dimanche.
Pour son deuxième mandat à la tête du pays, Emmanuel Macron a donc confié ce dossier épineux et relativement urgent à sa nouvelle Première ministre : Elisabeth Borne.
Pouvoir d’achat : la priorité du gouvernement ?
Le Gouvernement a “bien entendu les inquiétudes des Français”. C’est en tout cas ce qu’a annoncé la Première ministre, Elisabeth Borne sur le plateau de TF1 vendredi 20 mai. Moins d’une semaine après sa nomination à la tête du gouvernement, elle annonce la couleur : "Le premier projet de loi qui sera examiné portera sur ces sujets de pouvoir d'achat".
Ce “plan inflation”, aussi appelé projet de loi de finance rectificative (PLFR), avait déjà été annoncé par le gouvernement précédent. Il devrait être proposé au parlement au mois de juin, juste après les élections législatives.
Découvrez ce que prévoit l'exécutif pour protéger le pouvoir d’achat des Français.
Pouvoir d’achat : vers des mesures ciblées pour les consommateurs ?
Pour protéger le pouvoir d’achat des Français, le gouvernement prévoit de mettre en place une aide financière pour les consommateurs. Il s’agit d’un chèque alimentaire. L’objectif est de permettre aux ménages les plus modestes et aux classes moyennes de faire face aux surcoûts engendrés par l’inflation.
L’exécutif pourrait aussi prolonger ou améliorer des dispositifs qui sont déjà en place. C’est le cas du bouclier tarifaire, qui protège les consommateurs de la montée des tarifs réglementés du gaz et de l’électricité ou de “la réduction des prix du carburant [qui] sera prolongée”, comme l’indique Elisabeth Borne, sur TF1.
Quels sont les autres coups de pouce prévus par le gouvernement ?
Pouvoir d’achat : le gouvernement peut-il augmenter les revenus ?
L'exécutif ne compte pas s’attaquer aux prix à la consommation. Il souhaite aussi octroyer un coup de pouce financier en réhaussant les revenus et en diminuant les charges des Français. Voici comment il compte s’y prendre :
- En revalorisant les minima sociaux ainsi que la retraite sur l’inflation,
- Grâce au dégel du point d’indice de la fonction publique.
- En triplant la prime Macron.
- En baissant les charges pour les indépendants.
- En supprimant la redevance audiovisuelle.
Une suite de mesures qui laisse le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, perplexe. Ce plan “inflation” est une sorte de “‘quoi qu'il en coûte’ de croisière”, témoigne-t-il sur France Inter. Un projet de loi “qu’on ne peut pas se payer collectivement”.