Politique : Lucie Castets en campagne pour devenir Premier ministre ?Illustrationabacapress
Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front populaire pour le poste de Premier ministre a décidé d'aller à la rencontre des Français. A quoi servent ces déplacements, sinon à faire campagne et pression sur Emmanuel Macron pour qu'il la nomme à Matignon ?
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En plus de sa présence médiatique, les déplacements de Lucie Castets suscitent l'interrogation. La candidate du Nouveau Front populaire, énarque et haut fonctionnaire de 37 ans, était déjà samedi 27 juillet à Lille pour rencontrer les militants, commerçants, et prendre un bain de foule avec selfies à la clé, nous apprend Le Parisien. Pendant qu'Emmanuel Macron a pris ses quartier d'été au fort de Brégançon.

Pas de trève olympique pour Lucie Castets

Ce mercredi 31 juillet, normalement accompagnée d'Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste et d'Antoine Léaument, député La France Insoumise de l'Essonne, elle se rendra dans le Loiret (45) d'après France 3, pour être reçue par le président de Région, François Bonneau, ainsi que par le député de gauche Emmanuel Duplessy, du Parti Génération.s, fondé en 2017 par Benoît Hamon.

Ce dernier a déclaré au micro du service public : "je suis très content que ma circonscription ait été choisie. Il n'y a pas de trêve olympique, cette visite doit permettre de continuer de faire vivre notre projet politique."

Lucie Castets va rencontrer les "Duralex"

En début d'après-midi, Lucie Castets et sa délégation iront à La Chapelle-Saint-Mesmin,à la rencontre des dirigeants, syndicats et salariés de l'usine Duralex. Un symbole fort, ces derniers ayant vu leur projet de reprise validé par le tribunal de commerce d'Orléans après avoir frôlé la disparition , sauvant 226 emplois. Une tentative de réconcilier la gauche avec l'électorat ouvrier qui vote désormais largement pour le Rassemblement National ?

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Une campagne en réponse au véto d'Emmanuel Macron ?

Choisie à l'unanimité par le groupe NFP pour briguer le poste de Premier ministre, Lucie Castets avait été présentée comme leur candidate le soir même de la visite d'Emmanuel Macron au Village Olympique de Saint-Denis (93) le 21 juillet, où il avait demandé "une trève sportive", sous-entendu une "trève politique".

Dès le lendemain, pour son premier discours télévisé depuis les élections législatives, le président de la République avait mis un véto clair à la candidature de la jeune femme.  Qui rencontera également cette semaine  l’intersyndicale composée de la CFDT, CGT, Unsa, FSU et Solidaires, dans le but d'avancer sur l'abrogation sur le réforme des retraites et d'accentuer la pression.

Le camp de Lucie Castets valide cette stratégie

Le soutien du NFP est sans faille. Karin Fischer, conseillère régionale de LFI va dans ce sens, affirmant au Parisien : "elle aurait déjà dû être nommée. Elle se met déjà au travail. C'est une façon de rappeler Emmanuel Macron à ses devoirs."

Le communiste historique Christian Picquet, va plus loin, en déclarant au quotidien francilien : "n ous allons mettre la pression sur Emmanuel Macron jusqu’au bout. Il ne partira pas à Brégançon avec le sentiment qu’on va lui foutre la paix. Mais d’une certaine manière, le fait qu’il fasse durer les choses nous laisse amplement le temps de nous préparer et de gagner le bras de fer."

Mais tout le monde n'est pas de cet avis, comme le médiatique maire d'Orléans Serge Grouard comme il le dénonce sur son compte X : 

Et d'en remettre une couche :