Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
Comment jugez-vous le geste de Nicolas Sarkozy qui a remboursé l’UMP des pénalités de sa campagne ?
Cela pose un problème juridique car les dons aux partis politiques sont plafonnés à 7 500 euros par personne physique et par an… De plus ce chèque de 363 615 euros n’explique en rien l’histoire des dizaines de millions d’euros de l’affaire Bygmalion. Nicolas Sarkozy est loin d’être innocenté dans ce dossier.
Vous vous attendiez à arriver dans le top 10 du Comité central du FN ? Est-ce une surprise ?
Je fais partie des gens du FN qui sont dynamiques, sur le terrain au contact des fédérations, donc je n’ai pas été surpris mais honoré de ce vote des adhérents. C’est un bon baromètre de popularité et de notoriété interne.
Que pensez-vous du score réalisé par Marine Le Pen, 100 % c’est un peu soviétique ?
Non, quand il n’y a qu’un seul candidat à une élection il obtient 100 % des voix. Ce que je remarque c’est qu’il y avait une quantité négligeable de bulletins blancs ou nuls. Il y avait donc une adhésion totale au projet de Marine Le Pen. Sa stratégie a été validée par les résultats électoraux de 2012 et 2014 de façon spectaculaire, ce qui crée un peu de jalousie dans les autres partis car elle bénéficie d’une unanimité en sa faveur.
C’est une bonne surprise pour vous le score de Marion Le Pen car vous êtes plus proche d’elle que de Florian Philippot ou de Steeve Briois ?
Non, je travaille avec tous les responsables du mouvement et je me retrouve sur la ligne de synthèse de Marine Le Pen, sur la défense de notre identité et de notre souveraineté nationale. Il est vrai que s’il n’y a pas de lignes et de courants au sein du FN, il existe des sensibilités différentes, exprimées en fonction des parcours personnels des uns et des autres. Cela permet de parler à tous les segments de l’électorat.
Il n’y a plus que sur les questions économiques qu’il vous reste des divergences avec l’UMP ? Laurent Wauquiez s’est beaucoup rapproché de vous, notamment sur les questions d’immigration et de prestations sociales ?
C’est le syndrome Sarkozy, on tient le discours du FN pour gagner des électeurs et on fait le contraire une fois au pouvoir. Ses promesses de 2007 ont été trahies avec une forme d’arrogance et de mépris qui ont été insupportables aux français. Ce qui nous différencie de l’UMP et du PS c’est que nous pensons que l’idée de l’Etat nation n’est pas obsolète. Eux sont dans une logique européiste. Quant à Laurent Wauquiez il est co-responsable du bilan calamiteux de Sarkozy. S’il évolue il faudrait que ce soit sincère, ce qui n’est pas démontré.
Sur quels sujets allez-vous vous spécialiser dans les années qui viennent ?
Je suis parlementaire européen, membre de la commission Industrie Energie et Recherche et suppléant à la commission des Affaires étrangères. J’étais jusqu’à maintenant conseiller de Marine Le Pen sur les questions d’immigration et aujourd’hui mon rôle de secrétaire général m’amène à parler de sujets plus généralistes.
Si Marine Le Pen l’emporte en 2017, à quel poste de ministre seriez-vous le plus efficace ?
Ce n’est pas à moi d’y répondre, ce serait prétentieux. Mon but est de faire gagner Marine Le Pen en 2017 et de lui faire emporter une majorité ensuite à l’Assemblée nationale. Mon sort personnel n’est pas important.
Allez-vous renforcer le corpus idéologique ?
Le projet politique du FN est cohérent mais d’ici 2017 nous allons essayer de donner une visibilité plus grande à certaines propositions comme sur les questions d’écologie, d’énergie, etc.
Et concernant l’interdiction de la crèche de Noël du conseil général de Vendée ?
J’estime qu’il faut respecter à la fois la laïcité républicaine et notre patrimoine de civilisation, notre patrimoine cultuel et spirituel. On ne peut pas au nom d’une vision dévoyée de la laïcité tenter de supprimer les symboles et les repères de notre civilisation. Il faut veiller à ce que les juges ne prennent pas trop de liberté par rapport à la loi, qu’il n’y ait pas d’évolution jurisprudentielle abusive.