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L'opposition est en colère. Du Parti Socialiste (PS) au Rassemblement National (RN, ex-FN) en passant par Les Républicains (LR), de nombreuses figures politiques se sont élevées contre la récente circulaire Castaner, qui attribue les nuances politiques aux municipales. Concrètement, explique Public Sénat, il s'agit des données qui sont remontées jusqu'à la Place Beauvau le soir du second tour et qui permet "la lecture politique globale des résultats".
Or, si l'opposition s'insurge à ce point contre le choix du gouvernement, c'est parce qu'il est dorénavant établi que les scores des candidats élus dans des villes comptant moins de 9000 habitants ne seront pas pris en compte dans l'analyse de ces nuances. A titre de comparaison, précise Libération, le seuil des précédentes élections était de seulement 1000 habitants.
"Ce ne sont pas ici quelques communes rurales qui seront gommées ! Ce sont désormais 96% des 35 000 communes de France et 50% des électeurs qui échapperont aux résultats électoraux", s'indignent Patrick Kanner, Jérôme Durain, Eric Kerrouche et Didier Marie, dans le Journal du Dimanche, dont Libération reprend les informations. Une critique partagée par le reste des opposants au pouvoir en place.
Emmanuel Macron cherche-t-il à gonfler les résultats de La République en Marche ?
Dans sa rubrique CheckNews, Libé confirme les accusations de l'opposition : d'après l'Insee, 47,03% des électeurs habiteraient des villes de moins de 9000 habitants, tandis que seuls 15,13% résident dans des communes de moins de 1000 personnes.
Pour Pascal Perrineau, politologue, il faut peut-être y voir une tentation de l'exécutif de gonfler ses résultats. "Cette France de plus de 9000 habitants, oui, c'est une France plus macroniste, c'est une France moins lepéniste. Donc là, il y a peut-être la tentation de cacher la faiblesse inévitable de La République en Marche aux élections municipales", explique-t-il pour France Info.