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Municipales 2020 : pourquoi l’élection d’Emmanuel Macron change-t-elle radicalement la donne ?
Cela fait plus de deux ans et demi, désormais, qu’il siège à l'Élysée. Depuis le palais présidentiel, Emmanuel Macron mène sa politique et chamboule les cartes des anciens mouvements majeurs de la Vème République, comme Les Républicains (LR) ou le Parti Socialiste (PS). Une transformation radicale de la scène électorale qui ne se ressent pas que lors d’élections nationales, mais qui impacte aussi le scrutin local, rapporte Le Parisien (article abonné).
Pour le quotidien régional les transformations engendrées par l’élection du chef de l'État, en 2017, sont d’ores et déjà visibles. Et elles font légion ! Elles résulteraient d’ailleurs de la “poutre qui travaille encore”, comme le déclarait Edouard Philippe peu de temps après sa nomination à Matignon. Symbole même de la recomposition politique entamée par le fondateur d’En Marche, la “poutre” ne concerne d’ailleurs pas que la droite, dont sont issus de nombreux poids lourds du gouvernement. Elle frappe aussi à gauche, quoique pour d’autres raisons, explique France Inter.
Dans tous les cas, ce contexte si spécifique pourrait largement influencer le scrutin, “bouleverser les équilibres et percuter les stratégies des candidats en lice”, écrit Le Parisien/Aujourd’hui en France. Le fait est que ces élections, qui se tiendront les 15 et 22 mars 2020 rappelle le site du service public, n’auront probablement pas la lisibilité ou la clarté des précédentes. Retour sur certaines des alliances les plus étonnantes pensées pour conserver - ou conquérir ! - de nouvelles villes.
Municipales 2020 : des candidats adoubés par deux partis à la fois ?
“Ne soyons pas dupes des petites combines : le soutien d’En Marche à des maires LR sortants démontre trois choses”, affirme pour sa part Christian Jacob, le président des Républicains, qui s’est exprimé sur Twitter. Il souligne d’abord la “qualité” des édiles issus de sa famille politique, mais aussi et surtout “l’incapacité des marcheurs à constituer des listes” tout comme leur “volonté de masquer une défaite annoncée”, rapporte le Huffington Post, qui fait référence au cas de Jean-Luc Moudenc. Maire sortant à Toulouse, l’élu LR a d’abord été investi par son parti… Puis par le mouvement du président.
Pour autant, quand bien même Emmanuel Macron semble faire indirectement appel à certaines de ses modérées oppositions pour remporter ce nouveau scrutin, le PS et les Républicains souffrent tout de même de nombreux déficit, rappelle Le Parisien. Parce qu’ils ne suscitent plus autant l’affection, y compris chez leurs militants, et qu’il devient compliqué de ne pas respecter la parité, ils peinent considérablement à construire leurs listes.
Municipales 2020 : quid des candidats sans investiture ?
Pourtant, souligne Ouest-France, d’autres candidats se doivent d’avancer sans étiquette. C’est le cas d’Eric Buquen (La République en Marche, LREM), actuel conseiller municipal et ancien adjoint du maire de Rezé. Il a demandé l’investiture de son parti, mais faute de réponse, il a fini par confirmer sa candidature sans se soucier de l’intelligentsia du mouvement d’Emmanuel Macron. Il a donc indiqué “reprendre sa liberté politique”.
A La République en Marche, ils ne sont pas seuls dans ce cas, pointe du doigt Le Parisien. C’est aussi le cas de Cédric Villani ! Le principal rival de Benjamin Griveaux serait même obligé de tirer les membres de sa liste au sort parmi les Parisiens et les Parisiennes qui souhaiteraient soutenir son projet...