© AFP
Patrick Balkany, le maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), a perdu ses nerfs dimanche face à la caméra de BFMtv. L'élu était alors questionné sur ses soucis judiciaires.

© abacapress

Face à la caméra de BFMtv, Patrick Balkany s'est agacé puis violemment emporté dimanche lorsqu'un journaliste a évoqué ses récents ennuis judiciaires. Le maire UMP de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) et son épouse sont en effet dans le viseur de la justice pour blanchiment de fraude fiscale depuis le mois de décembre dernier. "Cassez-vous, tirez-vous, je garde la caméra", s'est-il énervé (voir vidéo ci-dessous).

"Pas maintenant, quel gâchis"

Tandis que sa femme évacuait les questions du journaliste : "je ne sais pas de quoi vous parlez, nous sommes concentrés sur la campagne de Levallois"; Patrick Balkany a laissé sa colère le submerger. Dans un premier temps, l'élu a tenté de se dédouaner de ses problèmes fiscaux présumés : "cela fait 30 ans que j'ai la même maison". Puis il a enchaîné nerveusement en invitant le reporter à quitter ses locaux de campagne. "Monsieur j'en ai fini avec vous, quittez ma permanence. Cassez-vous", a-t-il asséné.

Vidéo du jour

Au moment où le journaliste est sorti du quartier général des époux Balkany, le mari l'a suivi et s'est brutalement saisi de la caméra. "Je garde la caméra parce que vous nous faîtes chier", a-t- lâché. Patrick Balkany s'est alors enfermé dans une salle de sa permanence de campagne avec l'appareil. Sa femme et un de ses collaborateurs, qui le talonnaient, ont essayé de le ramener à la raison. "Pas aujourd'hui, pas maintenant, quel gâchis", a lancé le second. Finalement la caméra a été rendue au journaliste par Isabelle Balkany qui a, par la même occasion, présenté ses excuses pour le comportement de son époux.

Dans le collimateur de la justice

Outre l'ouverture d'une information judiciaire en décembre dernier pour ses présumés comptes cachés à l'étranger, Patrick Balkany fait l'objet d'une plainte pour "détournement de fonds publics". Le maire de Levallois-Perret est accusé d'avoir utilisé à son compte des employés municipaux rémunérés par sa ville.