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Les élections municipales de mars sont certes locales mais elles auront toutefois une incidence nationale. Parce que certaines communes sont le fief de poids lourds de la politique, parce que leur maire sortant a occupé des fonctions régaliennes ou parce qu’elles sont historiquement ancrées d’un côté, elles font l’objet d’une attention toute particulière de la part des élus et des médias. Planet fait le point.
MarseilleSans grande surprise, les trois plus grandes villes de France font actuellement l’attention d’un suivi tout particulier. Paris, Lyon et Marseille sont en effet parmi les plus scrutées. Et si les deux premières sont actuellement aux mains de la gauche, la troisième est, elle, dirigée par la droite. Et d’un côté comme de l’autre, on redoute un quelconque changement de bord. Alors que Jean-Claude Gaudin est en poste à Marseille depuis 1995, si la gauche venait à l’en déloger cela permettrait à la majorité d’allonger la liste des villes qu’elle compte déjà son côté et ainsi d’assoir sa supériorité numérique. Selon un récent sondage Ifop Fiducial publié mercredi dernier, le candidat PS Patrick Menucci devancerait d’une courte tête (41%) le maire sortant (40%) au second tour dans le cas d’une triangulaire avec le candidat FN (19%). "Bien sûr, elle (la campagne, ndlr) va être difficile. Nous sommes quasiment à égalité dans des sondages qui mettent la pression sur tout le monde, mais ça ne doit pas nous impressionner", a commenté le maire UMP de la ville cité par Le Parisien.
Lyon et ParisEn revanche, si Paris et Lyon venaient à voir élire Nathalie Kosciusko-Morizet et Michel Havard, cela ne manquerait pas de servir les intérêts de l’UMP et du Centre. A noter, ce second scenario semble avoir peu de chance de se réaliser. En témoigne les derniers sondages réalisés ainsi que les échos quasi-inexistants et les réactions que suscitent les campagnes des candidats. L’ancienne ministre ne cesse en effet de faire l’objet de vives critiques, notamment autour de ses photos de campagne, et les sondages lui sont souvent défavorables. A Lyon, le constat est à peine plus réjouissant pour le candidat UMP : un sondage Ifop de septembre 2013 a révélé un net avantage de son rival, le maire sortant (PS) Gérard Collomb.
BordeauxMême si Bordeaux et Lille sont moins importantes que Paris, Marseille et Lyon en termes de population, elles n’en revêtent pas moins un intérêt particulier pour les élections municipales de mars. Bordeaux est en effet le fief d’Alain Juppé, ancien ministre et candidat potentiel aux élections présidentielles de 2017. Maire sortant, celui-ci se montre d’ailleurs offensif contre son rival PS, Vincent Feltesse. Les deux hommes s’affrontent notamment sur les rythmes scolaires. Côté sondage, l’Observatoire du changement politique et PollingVox indiquaient en décembre dernier qu’Alain Juppé serait réélu dès le premier tour avec 57% contre 30% pour le candidat socialiste. Maire de Bordeaux depuis 2006, l’ancien président de l’UMP conduit une liste soutenue par l’UMP, le MoDem et l’UDI. Vincent Feltesse a, lui, récemment reçu le soutien d’Europe Ecologie-Les Verts.
LilleCandidate aux élections de mars prochain à Lille, Martine Aubry, l’actuelle maire de la ville, fait face à la candidature de Jean-René Lecef (UMP), lequel se pose en "conquérant". Celle qui est pressentie pour succéder à Jean-Marc Ayrault en cas de remaniement brigue en effet son quatrième mandat à la tête de cette ville. Et les sondages la donnent favorite. L’en déloger s’annonce donc être une lourde tâche pour son adversaire de l’opposition. "Les seuls combats qu'on ne peut pas gagner sont les combats qu'on ne livre pas", assure pourtant le sénateur du Nord.