De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Vendredi dernier, le bureau politique du Front national désignait la moitié de ses têtes de liste pour les élections régionales qui se dérouleront les 6 et 13 décembre prochain. Tandis que l’attention était focalisée sur la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), qui a vu sans surprise la désignation de Marion Maréchal-Le Pen, celle regroupant le Nord Pas-de-Calais et la Picardie n’était pas moins stratégique. À tel point que la tête de liste pour cette région n’a pas encore été annoncée.
En effet, le choix de celui qui sera le chef de file pour représenter le parti offre à Marine Le Pen, qui connaît bien la région, un dilemme : se réservera-t-elle pour la campagne présidentielle ou descendra-t-elle dans l’arène régionale quitte à perdre en assurance en cas de défaite ?
Une légitimité pour se présenter dans le Nord
Car le seul poids lourd du parti capable de l’emporter dans le Nord Pas-de-Calais Picardie, c’est elle. Implantée depuis de nombreuses années dans la ville d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), Marine Le Pen avait même failli en 2012 être élue député avant de perdre à 100 voix près face à son concurrent.
Une légitimité qui la pousserait naturellement à se présenter comme tête de liste dans la région. "J'ai envie de mener ce combat. J'ai beaucoup d'affection pour cette région et je sais ce qu'il faut faire pour qu'elle aille mieux", concéde la présidente du FN au Parisien (article payant). Seulement, consciente de l’échéance présidentielle, celle-ci fait part de son embarras : "Ma problématique, c'est ce choc entre l'agenda présidentiel et celui d'une présidence de région qui nécessite un investissement total."
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"Je pense qu'il ne faut pas qu'elle aille dans les bagarres locales", avait d’ailleurs estimé son compagnon et eurodéputé, Louis Aliot, sur RMC. Cependant, le jeune sénateur-maire de Fréjus, David Rachline, disait tout autre chose : "A chaque fois que c'est possible, je pense qu'elle doit se présenter".
Une défaite entraverait sa route vers l’Élysée
Rentrer dans la bataille des régionales ne serait pas une mince affaire pour Marine Le Pen. Une victoire dans la troisième région la plus peuplée de France aurait certes un impact dans la vie politique, mais obligerait la présidente du FN à gérer deux fronts, avec en plus un bilan à la tête de la région à défendre pour les présidentielles. A l’inverse, en cas de défaite, la route vers l’Élysée serait encore plus ardue. Marine Le Pen enregistrerait là sa seconde défaite dans la région et surtout perdrait en crédibilité au moment de se faire élire à la magistrature suprême.
Seulement le parti n’a pas de candidat de remplacement à même d’égaler les performances de sa présidente. Un choix cornélien attend donc Marine Le Pen dans les prochains jours…
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