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Le Nouveau Front Populaire (NFP) a désigné Lucie Castets comme candidate pour le poste de Premier ministre. La directrice des finances de la ville de Paris est une figure relativement inconnue du grand public. Cette décision a donc créé la surprise.
Une première apparition médiatique
Le 24 juillet 2024, Lucie Castets se présente pour la première fois au grand public lors d'une interview sur France Inter. À 37 ans, cette haute fonctionnaire explique son nouveau rôle de candidate au poste de Premier ministre et partage ses ambitions.
Cependant, Emmanuel Macron avait fermé la porte à cette possibilité. Le 23 juillet au soir, à peine une heure après la désignation de Castets par la gauche, le président se prononce sur France 2. Il évoque la situation politique ainsi que les Jeux olympiques à venir, affirmant que "le sujet n'est pas là" et que la nomination d’un Premier ministre ne sera pas discutée avant la fin des JO.
Face à cette réaction, Lucie Castets déplore dans l'émission matinale le "déni de démocratie" et l’" inconséquence" du président. Elle appelle le chef de l'État à "prendre ses responsabilités" et à la nommer Première ministre. Elle précise également qu'une coalition avec le camp présidentiel est " impossible" en raison des profondes divergences idéologiques, notamment sur la question fiscale.
Les critiques s'abattent sur le choix de Lucie Castets
Cette déclaration déclenche des critiques sévères de la part du parti présidentielle, un choix "pas du tout sérieux" relaye France Info. "Ça donne vraiment l'impression qu'ils ont pris une jeune énarque au hasard histoire de dire qu'ils avaient trouvé un nom", critique un conseiller du parti Renaissance auprès de nos confrères. "Vous connaissiez Lucie Castets ?", ironise un député Renaissance.
"Que la gauche propose pour diriger le gouvernement la directrice des affaires financières de la ville de Paris, ville dont la dette a plus que doublé en moins de 10 ans, est parfaitement cohérent avec l’effondrement du pays qu’ils nous préparent", critique Othman Nasrou au micro de BFM TV.
Des critiques agacent la gauche
Face aux critiques, la gauche se défend : "Qui connaissait Jean Castex avant qu'il soit nommé ? Ou même Emmanuel Macron, deux ans avant qu'il soit président ?", déclare le député écologiste Benjamin Lucas à France Info. Face au refus du chef de l'État, Lucie Castets se met en mode campagne. La gauche espère que "la pression populaire" finira par s'imposer à Emmanuel Macron.
Une campagne médiatique intense
Malgré le début des Jeux olympiques, Lucie Castets poursuit sa campagne. Elle se rend le 25 juillet sur le plateau de BFM et promet d'abroger la réforme des retraites si elle est nommée. Le 27 juillet, elle fait son premier déplacement à Lille, où elle est bien accueillie par les militants de gauche.
Une polémique sur son statut
Le 31 juillet, la situation se complique lorsque Le Canard Enchaîné révèle que Lucie Castets "a pris des congés payés" au lieu de se mettre en disponibilité. Cette révélation entraîne des accusations de violation de son devoir de réserve. Cependant, la porte-parole de la maire de Paris, Anne Hidalgo, assure auprès de l'AFP que tout est en ordre, "aucun problème juridique n'a été relevé".
Malgré les défis, Lucie Castets reste déterminée à faire valoir sa candidature. Elle poursuit ses activités médiatiques et ses visites sur le terrain, cherchant à convaincre à la fois le public et les décideurs politiques. Le succès de sa candidature dépendra en grande partie de la manière dont elle naviguera dans ce contexte politique complexe et de la capacité du NFP à rallier suffisamment de soutien.