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En novembre 2014, L’Obs a révèlé les relations troubles entretenues par la famille Le Pen avec certains dignitaires russes. Entre personnel diplomatique et peintre antisémite, les cadres frontistes ont noué des relations "en toutes discrétion" avec des représentants de la Russie, allant jusqu’à Vladimir Poutine lui-même.
Un réseau historique
Dès l’année 1968, Jean-Marie Le Pen se lie d’amitié avec le peintre moscovite Ilya Glazounov qualifié à l’époque d’"antisémite" par le KGB. Les deux hommes se voient régulièrement lors de ces dernières décennies même lorsque l’artiste animait Pamiat, "un puissant mouvement antisémite" toléré en URSS nous apprend L’Obs.
Par cet intermédiaire, le fondateur du Front National va faire la connaissance de Vladimir Jirinovski, autre leader de l’extrême droite russe, jusqu’à ce qu’il s’en sépare pour jeter son dévolu sur le mouvement nationaliste Rodina (Patrie) sponsorisé en sous-main par le Kremlin pour "siphonner les voix des nationaliste" élude le magazine. C’est véritablement par ce groupe estampillé Kremlin que Jean-Marie Le Pen et son parti vont avoir les faveurs des proches du pouvoir actuel dont le père Tikhon (confesseur de Poutine) ou Vladimir Krioutchkov (chef du KGB de 1988 à 1991, ancien patron de Poutine).
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À l’instar de son père, Marine Le Pen se trouve également une passion russophile. Alors fraîchement élue présidente du FN, elle fait des pieds et des mains pour rencontrer le chef du Kremlin et ne tarie pas d’éloge envers la politique moscovite dans la presse russe.
Mais depuis, les choses vont pour le mieux entre Marine Le Pen et la Russie. En outre, le Front National est le parti relai que s’est choisi le Kremlin pour avoir de l’influence en France. C’est pour cette raison qu’il n’est pas rare de croiser Marine Le Pen et sa nièce députée du Vaucluse aux côtés d’Alexandre Orlov, ambassadeur de la Russie à Paris. Mais cela va même plus loin, les cadres frontistes ont aidé au lancement d’une chaîne de télévision francophone sur Internet baptisée : ProRussia.tv (fermée depuis le 30 avril 2014). "Ils nous ont donné 115.000 euros pour la première année, 300.000 la suivante" se souvient Gilles Arnaud, proche de Bruno Gollnisch et ancien membre du FN, qui a participé à la manœuvre.
Un réseau idéologique
Si le Kremlin se penche vers le Front National, c’est en raison de la proximité idéologique qui existe entre le pouvoir russe et le projet de Marine Le Pen. "Le corpus des valeurs que Poutine défend est désormais le même que le nôtre" admet lui-même Jean-Marie Le Pen auprès de nos confrères de L’Obs. C’est donc pour cette raison que Marion Maréchal Le Pen, membre du groupe d’amitié franco-russe de l’Assemblée, joue également le jeu moscovite. "La Russie a jeté son dévolu sur le FN. En tout cas, je l'espère..." disait-elle sur ProRussia.tv.
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Dès lors, les relations avec la Russie s’intensifient du côté du FN : voyage en grande pompe pour Marine Le Pen à Moscou, Aymeric Chauprade (son conseiller international) dépêché en Crimée pour veiller à ce que le vote d’autodétermination se passe bien, Vladimir Poutine qui se félicite à la télévision des scores du FN aux municipales…
La lune de miel paraît déjà bien consommée. En outre, L’Obs révèle qu’un soutien financier venant de Russie ne serait pas étonnant. Après tout, Aymeric Chauprade a bien rencontré en huis clos Konstantin Malofeev. Un oligarque qui a généreusement sponsorisé les séparatistes pro-russes en Crimée…
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