De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Le président est dans l'action immédiate, mais il est déjà concentré sur la suite", affirme sans hésitations l'un des proches du chef de l'Etat, interrogé par Europe 1 au sujet de la crise sanitaire qui nécessite la mise sous cloche de l'intégralité de l'Hexagone. Pour autant, en dépit de toutes les mesures déjà prises, au premier rang desquelles la distanciation sociale, Emmanuel Macron réfléchit déjà à la suite. Et ces réflexions pourraient plaire à certaines figures de l'opposition, comme par exemple Jean-Luc Mélenchon, qui demandait récemment à ce que soit pensé le déconfinement.
Mais c'est là loin d'être toute la question, au moins aux yeux de l'exécutif. En effet, à croire les propos rapportés par la radio française, il s'agit aussi de repenser tout ou partie de la "doctrine économique et sociale" appliquée par le gouvernement. Après une première moitié de mandat marquée par les œillades en direction de la droite, Emmanuel Macron envisage-t-il finalement de se rabibocher avec l'aile gauche de son électorat ?
Recréer les conditions de la souveraineté
"Il faudra revoir la façon dont on produit, notamment des médicaments pour être moins dépendant de la Chine et des États-Unis", affirme également un "proche" de Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, sur les ondes d'Europe 1. Selon les équipes de Bercy il faudra revoir la façon dont l’État dépense. Un tel discours n'est pas nécessairement surprenant : en 2018 déjà, Emmanuel Macron se plaignait du "pognon de dingue" que pouvaient coûter les aides sociales, rappelle Libération.
"Nous avons beaucoup d'aides sociales", confirme d'ailleurs un conseiller du transfuge de la droite. Et lui de poursuivre, comme pour nommer les priorités : "Mais pas assez d'argent dans les services publics".
Emmanuel Macron, nouveau paladin de l’État providence ?
Pour autant, le président de la République ne semble pas avoir renié la ligne idéologique qu'il embrasse depuis de le début de son mandat, rapporte Marianne. "Une fois la tempête passée, le gouvernement a bien l'intention d'un retour à meilleure pour ses finances publiques", écrivent nos confrères qui citent "une source au sein de l'exécutif". Cette dernière admet d'ailleurs être "très mal à l'aise avec l'idée de laisser filer la dette publique".
Par conséquent, pour l'hebdomadaire marqué à gauche, difficile de croire à la rupture annoncée... "Au mieux l'exécutif confortera-t-il le système de santé gratuit, mais il n'est pour l'instant pas question de remettre en cause les réformes du marché du travail, de l'assurance chômage et des retraites", affirme le titre de presse.
L'après coronavirus : ce qui inquiète Emmanuel Macron
Un autre sujet, non moins politique, inquiète considérablement l'entourage du président de la République. C'est que le chef de l'Etat reste très attentif à la façon dont les pays voisins peuvent gérer la crise... Et à comment les régimes les plus autoritaires sans sortent.
La fin du quinquennat, indique Europe 1, pourrait se jouer sur trois piliers selon les conseillers du château : le régalien, la santé et la sécurité. "Dans cette crise, il est impensable que les régimes totalitaires soient plus efficaces que les démocraties", explique un "fidèle" d'Emmanuel Macron.