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Les Le Pen sont-ils "un peu" les Kennedy à la française ? La comparaison peut surprendre mais elle a pourtant récemment été faite par Marine Le Pen. Lors d’un entretien accordé au magazine américain Newsweek, la présidente du Front National a en effet répondu "un peu" au journaliste qui lui demandait si "Les Pen sont en quelque sorte les Kennedy français". Une comparaison que la leader frontiste avait déjà faite il y a quelques mois. Ainsi, que le rappelle Le Lab d’Europe 1, en décembre dernier, la fille de Jean-Marie Le Pen avait lâché : "Il est quand même étonnant que ce vous appelez une dynastie fait l’admiration de certains quand ça se déroule aux Etats-Unis (…) Mais quand il s’agit du Front National, c’est obligatoirement source de critiques. Les Kennedy, ça ne dérange personne !". Et Marine Le Pen d’ajouter : "Je remarque que souvent des reportages sur les Kennedy montrent une sorte de fascination pour cette famille dont quasiment l’intégralité des membres ont fait de la politique. Et nous nous n’aurions pas le droit ?".
La politique, une affaire de famille
Effectivement, les Le Pen et les Kennedy ont en commun de faire de la politique en famille. Outre-Atlantique, John Kennedy a en effet été président des Etats-Unis pendant trois ans, tandis que ses frères Robert et Ted étaient sénateurs et que son père, Joseph, était ambassadeur. De l’autre côté de l’océan, chez les Le Pen, le patriarche Jean-Marie a d’abord fondé le Front National qu’il a présidé pendant plusieurs décennies avant d’en laisser les commandes à sa fille, Marine. Cette dernière est par ailleurs en couple avec le vice-président du parti, Louis Aliot, tandis que sa nièce, Marion Maréchal-Le Pen est députée dans le Vaucluse et même candidate aux élections régionales en Paca.
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Une famille à scandale ?
De John Kennedy, l’on retient, entre autres, ses nombreuses aventures. Marié à Jacky Kennedy avec qui il a eu deux enfants, le président américain était un séducteur invétéré. On raconte en effet qu’il aurait multiplié les conquêtes pendant son mandat, n’hésitant pas à prendre du plaisir avec des collaboratrices, des stagiaires de la Maison Blanche et même des stars comme Marlene Dietrich et Maryline Monroe.
Et si du côté des Le Pen, il n’y a pas d’histoire de coucheries ou de tromperies à rapporter, on se souvient cependant des photos de Pierrette, l’ex-femme de Jean-Marie Le Pen, nue dans Playboy. A l’époque, le couple se séparait avec fracas et la mère de Marine Le Pen n’hésitait pas à régler ses comptes en se servant des médias. Il "déteste plus les arabes que les juifs", avait-elle lâché face à Thierry Ardisson à propos de son ex-époux ou encore que, ironie de la situation, "deux de ses trois filles se sont fait initier par des juifs".
Une famille aisée
Ni les Kennedy, ni les Le Pen n’ont à se plaindre financièrement. Avant même que l’un d’entre eux accède aux plus hautes sphères du pouvoir américain, la famille LKennedy vivait dans l’opulence. John et ses huit frères et soeurs ont en effet grandi au sein d’une famille nombreuse dans un environnement privilégié. Leur père était un homme d’affaires prospère qui avait fait fortune dans les années 1930. Aussi, ont-ils toujours vécu entourés de toute une armada de nurses et de gouvernantes.
Chez les Le Pen, les enfants n’ont pas grandi dans la même opulence mais n’ont cependant à eu à se plaindre. Grâce à l’héritage légué par un certain Hubert Lambert, héritier de la société de ciment éponyme, Jean-Marie Le Pen s’est retrouvé à la tête d’une véritable fortune dans les années 1970. En tout, le fondateur du Front National a hérité de 30 millions de francs et du luxueux hôtel particulier de Saint-Cloud, la villa Montretout, où la famille a longtemps vécu. Plusieurs autres testaments sont ensuite venir grossir la fortune des Le Pen. Récemment, Mediapart a d’ailleurs révélé que le président d’honneur du FN était le bénéficiaire d’un "trust" de 2,2 millions d’euros géré par son majordome sur un compte en Suisse.
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Un véritable clan
Chez les Kennedy comme chez les Le Pen, le mot clan prend tout son sens. De chaque côté, il y a un patriarche qui donne le ton de ce que seront ses enfants. Joseph Kennedy régnait en maître sur sa famille. Il plaçait la compétition au centre de leur vie, voulait faire de ses enfants des gagnants et ne tolérait pas qu’on lui coupe la parole ni que l’on remette son autorité en cause. "Les Kennedy formaient comme une nation avec sa langue et ses coutumes", a un jour commenté Rose, son épouse.
Avec Jean-Marie Le Pen, l’ambiance était semble-t-il plus douce. Marine et ses sœurs ont grandi avec un père certes peu présent, mais sans doute moins autoritaire. "Je ne me suis pas assez occupé de mes filles lorsqu’elles étaient petites, j’ai fait ce que j’ai pu. Tout ce temps passé loin de la maison… Les meetings, les congrès, les voyages…", a-t-il un jour confié à son ami Serge Moati, auteur de Le Pen, vous et moi. "Elle ne pouvait pas faire autre chose que de la politique !", a-t-il toutefois affirmé à propos de sa fille, Marine.
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Et si les John Kennedy et ses frères et sœurs ont eu une mère très présente et impliquée dans leur vie, pour Marine Le Pen et ses sœurs les choses étaient différentes. Lorsque leurs parents se sont séparés en 1984, leur mère, Pierrette est partie sans plus donner de nouvelles. Aujourd’hui, la mère et les filles se reparlent. Ces dernières ont même œuvré pour que leur père accepte de la loger dans une des dépendances de la Villa Montretout.
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