Une conductrice a saisi le Conseil d'État après avoir reçu une contravention pour stationnement. Et la juridiction lui a donné raison. Explications.
Pour contester son éviction du Front national, Jean-Marie Le Pen est prêt à tout et l’a démontré à plusieurs reprises. Ce vendredi, il assigne donc devant le Tribunal de grande instance de Nanterre le parti qu’il a cofondé pour remettre en cause la décision du bureau exécutif de le suspendre du FN.
Preuve s’il en est que celui qui est encore président d’honneur du parti n’a pas dit son dernier mot dans cette histoire… et qu’il peut aussi avoir des mots très durs à l’égard de sa fille, Marine Le Pen.
Jean-Marie Le Pen s’insurge contre la parole d’un "Führer"
Dans une interview au Figaro, le patriarche a ainsi dénoncé le côté "autoritaire" voire "dictatorial" de son exclusion "puisque seule la volonté exprimée par Marine s’impose, sans aucune discussion." "Il est quand même acceptable que, dans un mouvement, ce ne soit pas la parole d'un Führer qui fasse l'évangile.", a-t-il encore fustigé.
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Puis, Jean-Marie Le Pen a considéré que sa fille était "prisonnière" de son bras-droit, Florian Philippot, vice-président du mouvement. Et de tacler la présidente : "Elle est une communicante remarquable, c'est vrai, mais en dehors de cela, il y a des lacunes considérables que comble, tant bien que mal, Monsieur Philippot, seul à pouvoir le faire puisqu'il s'est rendu indispensable."
Enfin, le patriarche a tenu à mettre les choses au point avec sa fille : "Il n'y aucune raison que je prenne des engagements de loyauté à l'égard de Marine Le Pen qui me trahit."
Marine Le Pen veut tourner la page de l’épisode "Jean-Marie"
De son côté, Marine Le Pen a dit n’avoir "aucune crainte" quant à la procédure intentée contre son père. "Je n'ai pas de crainte à avoir. Les tribunaux vont constater que la procédure utilisée est parfaitement régulière, que les droits de Jean-Marie Le Pen ont été totalement respectés, même face à son mépris qui a consisté à refuser de venir s'expliquer devant le bureau exécutif.", a-t-elle déclaré sur LCI et Radio classique.
Puis, elle a déclaré, après avoir signifié que la révision des statuts du FN par les militants ce vendredi était le plus important : "C'est cela, en réalité, je crois, qui les intéresse, beaucoup plus que le cas de Jean-Marie Le Pen qui dans leur esprit est déjà réglé du fait de son propre comportement."
Jean-Marie Le Pen ne supporterait-il pas le succès du FN présidé par sa fille ? "Je n'ai jamais cru à cette analyse. J'étais peut-être dans le déni. Peut-être, effectivement, qu'il considère que le Front national est sa propriété, et qu'il n'est pas question que le Front national lui survive.", a-t-elle constaté.
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