Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Emmanuel Macron est-il le président du pouvoir d’achat ? C’est en tout cas ce qu’affirment ses soutiens ainsi que toutes celles et tous ceux qui militent dans l’espoir de le voir rempiler pour cinq nouvelles années. Récemment, c’est La République en Marche qui rediffusait une infographie du Parisien à ce propos, illustrant l’action de l’exécutif en faveur du pouvoir d’achat des Françaises et des Français. L’intitulé est clair : tout au long du quinquennat, les ménages ont pu économiser jusqu’à 4 650 euros pour les plus chanceux. Et nos confrères d'égrener le chapelet des réformes engagées en faveur du portefeuille des citoyens ! Il est alors question de la suppression de la taxe d’habitation, mais aussi de la baisse du barème de l’impôt sur le revenu qui, cumulés, ont permis une économie totale de 52 milliards d’euros de charge en cinq ans.
Un montant honorable, pourraient arguer les tenants d’une ligne budgétaire stricte, particulièrement à la sortie d’une longue période de crise sanitaire marquée notamment par la doctrine du "quoi qu’il en coûte". Si ce n’est pas via l’impôt que le chef de l’Etat entend réapprovisionner les caisses de l’Etat, comment compte-t-il le faire ? Pour l’heure, cependant, c’est une autre question qui anime les équipes de l’Elysée : alors que les prix du gaz, ceux de l’électricité et ceux du carburant grimpent toujours plus haut, comment préserver l’idée qu’Emmanuel Macron protège le portefeuille des petites gens ? Comment éviter, à quelques mois du premier tour de l’élection présidentielle, un nouveau mouvement social comparable à celui des Gilets jaunes ?
Protéger le pouvoir d’achat des Français : la dernière réponse du gouvernement
Le gouvernement Castex, semble-t-il, a un faible pour les chèques. En effet, souligne encore Le Parisien : après le chèque énergie, pensé pour épauler les déclarants les plus fragiles à subvenir à leurs besoins d’électricité ou de gaz malgré les incessantes hausses de tarifs, il réfléchit désormais à une nouvelle itération du procédé… cette fois appliqué à l’essence. Le dossier, poursuivent nos confrères, est sur la table du Premier ministre "depuis plusieurs jours". Cependant, l’ancien maire de Prades doit composer avec les moyens du bord… "Ce ne sera pas une aide généralisée pour tous les automobilistes. Cela coûterait trop cher et irait également à l’encontre de notre politique de protection de l’environnement", tranchent en effet ses équipes.
Mais dans ce cas, qui pourrait en profiter ?
Chèque essence : était-ce la meilleure solution pour soutenir les ménages ?
En pratique, les équipes du Premier ministre ont réfléchi à plusieurs solutions… dont certaines plus universelles. L’une des pistes évoquées consistait à réduire de quelques centimes – cinq, sur la base de l’estimation évoquée dans les colonnes du Parisien – la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), l’impôt qui alourdit notamment le prix du carburant au quotidien. Mais cela n’aurait pas été très pertinent, juge un haut fonctionnaire interrogé par le quotidien francilien.
"Si l’on baisse la TICPE de 5 centimes par litre, cela coûtera 2,5 milliards d’euros et cela ne se verra presque pas pour les consommateurs. Pour peu que les distributeurs ne profitent de cette baisse pour augmenter leur marge et ce sera une dépense complètement inutile", détaille-t-il en effet.
Aussi l’exécutif a-t-il préféré prendre exemple sur le modèle de Xavier Bertrand, tout juste modifié à la marge. Dans les Hauts-de-France, le chèque carburant existe en effet depuis 2016. Il y est ouvert à tout salarié – c’est là un élément de différenciation avec celui prévu par le gouvernement, qui n’imposera a priori pas de statut professionnel spécifique – gagnant moins de deux fois le smic et travaillant à plus de 20 km de son domicile. Si l’individu concerné en fait la demande et la justifie, il lui est alors possible de recevoir un coup de pouce financier chaque mois.
Ce dispositif n’est pas le seul que le gouvernement a envisagé pour lutter contre la perte de pouvoir d’achat des Françaises et des Français qu’engendre l’inflation actuelle. Cela dit, la plupart ne permettent pas de garantir aux consommateurs qu’il ne faudra pas payer…
Chèque énergie, bouclier tarifaire… Ce que le gouvernement fait pour votre portefeuille
Parmi les autres mesures décidées en urgence – tant pour ne pas ternir le bilan pouvoir d’achat d’Emmanuel Macron, qui a plusieurs mesures fiscales à son actif, que pour s’éviter un nouveau vent de contestation sociale – figure notamment l’amélioration du chèque énergie. Ainsi que l’explique le gouvernement sur son site, les 5,8 millions de ménages d’ores et déjà bénéficiaires auront droit à 100 euros de plus en coup de pouce.
Ce seul coup de main n’aurait su endiguer la hausse des tarifs réglementés de l’électricité et du gaz. Pour que l’hiver soit moins rude qu’annoncé, Jean Castex a donc décidé de la mise en place d’un gel des prix du gaz et du plafonnement de la hausse de ceux de l’électricité, qu’il a nommé "bouclier tarifaire". L’occasion pour lui d’expliquer la volonté de l’exécutif de protéger les économies des Françaises et des Français… qui devront pourtant payer à terme : il ne s’agit en effet que d’un lissage des charges dues, ainsi que l’a expliqué Planet.