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Un meeting qui fait beaucoup de bruit. Samedi à Bordeaux, Nicolas Sarkozy donnait un meeting. L’un des derniers avant l’élection du président de l’UMP prévue à la fin du mois. Et alors qu’il se trouvait sur les terres d’Alain Juppé, ce dernier est venu l’accueillir et en a profité pour s’exprimer face au parterre de militants UMP. Seulement ces derniers en avaient manifestement décidé autrement. Aussi, l’ont-ils copieusement sifflé tout en scandant "Nicolas Sarkozy" et ce, pendant toute son intervention (voir la vidéo ci-dessus). Un moment d’autant plus désagréable pour l’ancien Premier ministre que l’ex-locataire de l’Elysée n’a absolument rien fait pour les en empêcher. "Ca n’aurait pas dû se produire, c’est tout", a regretté dès samedi soir sur BFM TV, Bruno Le Maire, qui est lui aussi candidat à la succession de Jean-François Copé.
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"Les abrutis qui ont hué Alain Juppé"Un avis partagé par plusieurs ténors du parti d’opposition, lesquels ne cessent, depuis, de faire entendre leur voix pour condamner ces sifflets et l’attitude du "champion de la droite". "Les militants sont libres de penser ce qu'ils souhaitent. Ils sont libres de l'exprimer, et c'est même important qu'ils l'expriment. Mais pas de cette manière là", a ainsi jugé Hervé Mariton, le troisième homme de l’élection à venir. Et alors qu’Alain Juppé a tenté samedi de faire valoir le bien-fondé d’un "rassemblement de la droite et du centre", l’ancien ministre Luc Chatel a de son côté estimé : "Qu'il y ait des débats, qu'il y ait des désaccords, qu'on en parle, c'est normal, sur les alliances et sur le rassemblement au-delà de notre famille politique, sur l'organisation des primaires, mais nous devons nous respecter. (...) Nous n'avons plus le droit de nous diviser aux yeux des Français". Très en colère, le député UMP Dominique Bussereau s'est de son côté montré intransigeant, estimant que "les abrutis qui ont hué Alain Juppé au meeting de Nicolas Sarkozy n'ont pas leur place à l'UMP".
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"Une interprétation un peu excessive" ?Elle aussi interrogé sur cet "incident", Nathalie Kosciusko-Morizet a expliqué sur i>Télé que c’était, selon elle, "une salle qui a réagi, et mal réagi, sur la question du dialogue avec le centre". Et même si l’ex-candidate à la maire de Paris a trouvé "cela vraiment regrettable" et même "bête", elle a toutefois précisé que "l’interprétation qui en est donné est un peu excessive". Plus tempéré lui aussi, et surtout moins sévère avec Nicolas Sarkozy, son fidèle lieutenant Brice Hortefeux a quant à lui a rappelé les objectifs de son camp : "Ce que nous voulons, c'est construire une grande famille de l'opposition rassemblant effectivement la droite et le centre d'opposition, pas le centre qui réclame les voix pour se faire élire aux élections municipales et qui rejoint la gauche aux élections nationales. Mais François Bayrou est un des responsables de l'élection de François Hollande. Il attend que le centriste dise clairement qu'il s'est trompé lors de l'élection de 2012".
Plus fataliste, le député Pierre Lellouche a de son côté souligné qu’il "est toujours inévitable en fin de campagne que des passions se déchaînent dans les salles".