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Agnès Buzyn est-elle au bout du rouleau ? La ministre des Solidarités et de la Santé a été sur tous les fronts ces derniers mois, notamment pour faire face à la grogne du personnel soignant. Elle défend également le dossier des retraites du gouvernement et, comme ses collègues, doit faire face à la forte colère de la population. Une fin d’année compliquée pour le gouvernement, à l’image de ces derniers mois, et la ministre semble aujourd’hui lassée de toutes les critiques à son encontre. C’est en tout cas ce que laisse entendre un SMS qu’elle a récemment envoyé.
Gaffe d’Agnès Buzyn : un message envoyé un peu trop vite
Comme le rapporte le Journal du dimanche, Agnès Buzyn a souhaité répondre au mot d’encouragement d’un de ses proches. "Vous êtes gentil ! Si vous lisez le Canard, je fais tout mal, l’hôpital, les retraites, la protection de l’enfance, la pauvreté… Bref, je me demande pourquoi je reste… ;)" a répondu la ministre de la Santé. Un message qui aurait pu passer inaperçu, si elle n'avait pas choisi le mauvais destinataire. D’après le Journal du dimanche, Agnès Buzyn a en effet envoyé sa réponse non pas à son ami, mais dans le groupe Whatsapp des ministres du gouvernement… Pas sûr qu’ils aient apprécié sa franchise.
L’hebdomadaire précise qu’elle s’est rapidement rendu compte de son erreur et s’est empressée de la rectifier : "Désolée. Ce message était pour un ami qui veut me faire plaisir", a-t-elle écrit. S’ils ont bien vu son erreur, ses collègues ont décidé de ne pas y réagir puisqu’aucun des ministres du gouvernement n’a répondu à ses messages. Ces derniers mois, la ministre de la Santé a dû faire face à la colère de nombreuses professions, en particulier les médecins, qui continuent de faire monter la pression.
Gaffe d’Agnès Buzyn : une ministre sur tous les fronts
Cette fin d’année 2019 n’est décidemment pas la plus calme pour l’exécutif, et encore moins pour la ministre des Solidarités. Alors qu’elle doit défendre l’épineux dossier des retraites, Agnès Buzyn doit également faire face à la défiance du personnel hospitalier. 660 médecins ont récemment signé une tribune, relayée par le Journal du dimanche, dans laquelle ils se disent "prêts à démissionner" si la ministre n’ouvre pas de "réelles négociations" sur l’hôpital public.
Ils estiment que les dernières mesures proposées par le gouvernement au mois de novembre ne répondent toujours pas aux besoins des établissements dans lesquels ils travaillent. "La ministre actuelle ne manque pas de témoigner sa compassion, mais le vrai ministère de la Santé est à Bercy", écrivent-ils dans cette tribune. Avant de conclure : "L’hôpital public s’écroule et nous ne sommes plus en mesure d’assurer nos missions".
Agnès Buzyn fait face depuis plusieurs mois à un ras-le-bol des médecins, qui demandent des actions concrètes. Un dossier épineux après deux années au gouvernement où elle a parfois dû s’expliquer sur ses propos.
Gaffe d’Agnès Buzyn : une ministre habituée aux lapsus et aux polémiques
En tant que ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn est en première ligne au gouvernement. Alors qu’elle cherche à défendre la position de l’exécutif, il arrive parfois qu’un lapsus ou une petite phrase vienne entacher ses propos. En mars 2018, la ministre avait par exemple provoqué un fou rire à l’Assemblée nationale alors qu’elle répondait à la question d’un député. Voulant saluer les personnes présentes, elle avait déclaré : "Monsieur le président, mesdames et messieurs les retraités…", avant de s’interrompre au milieu de sa phrase. Une petite bourde qui avait fait rire les principaux concernés mais aussi le Premier ministre Edouard Philippe et le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. Agnès Buzyn, gênée un court moment, avait elle aussi finit par rire de son lapsus.
Si cet épisode prête à rire, Agnès Buzyn a également dû faire face à des polémiques ces derniers mois. En février dernier, en pleine contestation des Gilets jaunes, la ministre de la Santé était interpellée sur le nombre de manifestants blessés. Une centaine de personnalités avaient alors signé une tribune pour lui demander de "lever le voile" sur le nombre de personnes hospitalisées depuis le début du mouvement. Si elle s'en est toujours sortie, la ministre semble désormais de plus en plus fatiguée de ces polémiques à répétitions et de ces critiques, à en croire le message qu'elle a envoyé.