De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
L'inflation sur les prix de la consommation s'établit sur un an à +4,9% en septembre, et continue de blesser les Français au portefeuille.Ménages, entreprises, industriels, associations, collectivités locales : tous souffrent de la hausse des prix... Même les hautes instances de l'Etat ? C'est ce que révèle une annexe du projet de loi de finances pour 2024, relevée par Politico. Il y apparaît nettement que les comptes du palais de l'Elysée sont mis à mal par l'inflation généralisé et doivent, comme le reste du pays, s'adapter. Le Palais aurait ainsi connu des "aléas exogènes" sur son budget. C'est l'heure des comptes.
Si le budget prévu s'élevait initialement à 115 millions d'euros, les comptes établissent finalement des dépenses à hauteur de 127,4 millions d'euros. Les "prévisions d’atterrissage budgétaire à fin 2023" passent de 115 à 127,4 millions d’euros", détaille ainsi le document. Une différence de 12,4 millions d'euros qui fait son trou dans le budget. L'Elysée explique cela en premier lieu par la "hausse de dépenses inéluctables", autrement dit par l'inflation, mère de tous les maux. Ainsi la résidence du Présiden t a vu sa facture d'électricité flamber de 1,1 million d'euros, à l'instar du coût de sa masse salariale (1,2 millions). Dans le même temps, "la présidence a vu [...] un nombre croissant de demandes de révision de prix dans le cadre de ses marchés publics", indique également le document budgétaire.
8 millions pour une "forte activité présidentielle"
Pour le reste, il est lié à la "très forte activité présidentielle" de cette année, évacue le document. A Politico, qui a demandé des précisions sur cette formule pour le moins vague, l'Elysée a détaillé une année présidentielle chargée sur le front des déplacements en avion (plus couteux qu'auparavant) et des initiatives diplomatiques. Coût total de cette "très forte activité présidentielle" : 8 millions d'euros. A noter que le budget avait déjà été revu à la hausse en 2022.
Des pistes d'économies
Mais nulle fatalité à l'horizon : l'Elysée compte bien contenir les futures dépenses par "l’application d’un effort supplémentaire de -5 % sur les budgets d’investissement et de fonctionnement des directions", "le maintien sous contrainte de la masse salariale" et "la refacturation systématique vers les ministères de certaines activités au Palais ou pour les accompagnants en déplacement officiel". Le tout devrait permettre de réduire le déficit à 9,1 millions d'euros, avec un budget final à 122,9 millions d'euros. Des économies de "bout de chandelle", relève Politico.
Vers un budget 2024 accru ?
Le Palais aurait-il décidé de se serrer la ceinture ? Pas vraiment, puisqu 'il requiert "augmentation de la dotation de la présidence", pour 2024. La dotation globale s’établirait selon ce plan à 122,6 millions d’euros, une hausse de 11%, soit 12 millions d’euros, par rapport au budget 2023. U ne décision justifiée par "la reprise intense de l'activité depuis 2022, ainsi que le contexte inflationniste". Avant la crise sanitaire et la crise ukrainienne, François Hollande avait réussi pour sa part à plafonner le budget de l’Élysée à 100 millions d’euros durant son quinquennat.