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Selon Le Canard Enchainé, le Premier ministre se serait vu refuser de voyager à l'étranger par l'Elysée. Le point de départ d'une friction entre les deux hommes ?

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Manuel Valls semble avoir la bougeotte. Le Canard Enchainé a révélé dans sa dernière édition que le Premier ministre souhaitait effectuer des visites officielles à l'étranger. Une demande à laquelle se serait opposé François Hollande.

François Hollande, seul maître à bord

D'après l'hebdomadaire satirique, Manuel Valls aurait communiqué à l'Elysée un vaste programme d'excursions en dehors du territoire pour les prochaines semaines. La requête du locataire de Matignon aurait irrité François Hollande. Le refus catégorique du président serait lié à la volonté de ce dernier de conserver la mainmise sur la politique étrangère. La côte de popularité de Manuel Valls éclipsant celle de François Hollande est utilisée par la droite pour tenter d'opposer les deux hommes. D'où la mise au point du chef de l'Etat lors de son déplacement à Mexico le 10 avril dernier. Pour gagner en 2017, il faut réussir", a-t-il affirmé devant nos confrères français. "Manuel Valls est à Matignon pour faire le quinquennat et, donc le président de la République", a-t-il ajouté.  Une manière de rappeler aux détracteurs son rôle prépondérant dans la hiérarchie de l'exécutif sur Matignon. Selon le Canard Enchainé, l'Elysée serait directement à l'origine des réformes engagées par Manuel Valls. François Hollande aurait par ailleurs précisé être l'auteur du projet de suppression des charges pour les salariés rémunérés au Smic.

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Devant le refus présidentiel, Manuel Valls a dû revoir son agenda politique initial. Le Premier ministre doit se rendre le 27 avril au Vatican, où il assistera à la canonisation conjointe de Jean XXIII et de Jean-Paul II. Il s'agit de la première visite officielle de Manuel Valls en tant que chef de gouvernement. Ce dernier, alors ministre de l'Intérieur, s'était rendu dans la cité papale en octobre 2012, également pour la canonisation du missionnaire jésuite Jacques Bethieu (1838-1896) par le pape Benoit XVI.