De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Nicolas Dupont-Aignan, Florian Philippot, Bernard Accoyer, Laurent Wauquiez, Maël de Calan et même Anne Hidalgo… Tous ont un point commun : s’être rendus sur la tombe du Général de Gaulle, jeudi 9 novembre, pour lui rendre hommage, 47 ans après sa mort.
S’ils ont été si nombreux au cimetière de Colombey-les-Deux-Eglises, c’est parce que le général de Gaulle continue d’incarner une figurer forte de la "mythologie polique", comme l’explique Bruno Cautrès, politologue. "Le Général De Gaulle symbolise le redressement de la France après sa plus grande humiliation nationale, l’occupation nazie durant plusieurs années de notre territoire. La personnalité du Général De Gaulle et son incarnation du chef de l’Etat, outre la figure du 'sauveur de la France' explique que cette mythologie ait à ce point marqué les français et le personnel politique français. Par ailleurs, sa rigueur dans l’exercice du pouvoir est légendaire, là aussi au sens mythologique d’une 'légende' un récit qui a une très grande force évocatrice", explique-t-il.
Dès lors, se revendiquer du Général de Gaule, confère à celui qui s’y prête une sorte d’anoblissement : "comme si cet hommage transférait en partie des attributs gaulliens : le sens de l’Etat, l’amour de la partie, le dévouement au pays, la probité ou la hauteur de vue".
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Un message pour de potentiels électeurs
Indissociable de l’Histoire de la vie politique française, la figure du général a un effet rassurant alors que nous "vivons un moment de perte des repères politiques". "La globalisation de l’économie et toutes les interrogations qu’elle pose sur ce qu’est la communauté nationale, le sentiment que les recettes d’avant sont épuisées et que la France se cherche sont des grandes questions aujourd’hui. Dans ce contexte-là, la figure du Général De Gaulle constitue aux yeux de ses admirateurs et même au-delà une référence", ajoute Bruno Cautrès.
C’est donc loin d’être anodin que tant de personnalités politiques rendent hommage au général de Gaulle, c’est "aussi envoyer un message à ses potentiels électeurs", relève le spécialiste qui prend notamment l’exemple de Florian Philippot. Le patron des Patriotes, en venant sur la tombe du général, joue "presque à contre-courant de la culture 'anti De Gaulle' d’une partie du Front national", et cultive ainsi sa différence.
En dépit de l’importance qu'a toujours la figure tutélaire de De Gaulle, son petit-fils, Yves de Gaulle porte un diagnostic sans appel sur ces hommages. "Le général de Gaulle n'a pas de successeur (…) Il y a ceux qui se réfèrent à sa pensée, qui peut-être s'en inspirent, et de l'autre ceux qui s'en réclament" a-t-il notamment déclaré sur France Info.
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