C'est l'avant-dernier week-end de campagne pour les candidats à la présidentielle. Ce dimanche 9 avril, François Fillon, fragilisé par les affaires, a tenté de s'effacer face à son projet lors de son meeting porte de Versailles à Paris. ©AFP
C'est l'avant-dernier week-end de campagne pour les candidats à la présidentielle. Ce dimanche 9 avril, François Fillon, fragilisé par les affaires, a tenté de s'effacer face à son projet lors de son meeting porte de Versailles à Paris. 

Cela ne peut pas être un hasard. Organiser ce dimanche 9 avril un grand rassemblement porte de Versailles à Paris, deux semaines avant le premier tour de l'élection présidentielle, ne peut être dénué de symbole aux yeux de François Fillon. C'est là que, deux jours avant le second tour de la primaire de la droite, le candidat Fillon avait loué la liberté et le patriotisme. Devant 9 000 personnes, les fillonistes avaient saisi leur victoire à venir. Le lieu est donc chargé d'espoir. Alors que les sondages le donnent au coude à coude avec Jean-Luc Mélenchon, voire derrière, le candidat Les Républicains vient chercher un énième nouveau souffle. Face à près de 20 000 personnes, il espère démontrer sa capacité à gagner dans la dernière ligne droite, comme il l'avait fait pour la primaire de la droite.

Une conviction sans faille

Premier bémol : les deux grands absents de ce grand meeting, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé. Malgré tout, le candidat de la droite veut rassembler et est entré dans le vif du sujet en évoquant les affaires qui lui valent d'être mis en examen, notamment pour détournement de fonds public. "Après l’élection, il nous faudra une volonté sans faille. Cette volonté je la possède. Je l’ai trempée, affermie dans mes épreuves récentes et dont je ne parlerai plus", a-t-il déclaré. François Fillon fait du maintien de sa candidature malgré ses ennuis judicaires la preuve de sa conviction sans faille à représenter son programme envers et contre tout.

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Aller au-delà de sa personne en pensant à l'avenir du pays

François Fillon s’est ensuite lancé, comme durant le débat du 4 avril réunissant les onze candidats, dans une anaphore sur le "président exemplaire". "Un président exemplaire, ce n’est pas un homme qui s’expose chaque jour au voyeurisme public dans l’espoir de séduire ou de se faire pardonner d’exercer le pouvoir. (…) Un président exemplaire, c’est un président que rien ne peut intimider, ni la calomnie, ni les pressions, ni même l’incompréhension, parce qu’il est devenu, après l’élection, comptable des espoirs de tout un peuple." Le candidat de la droite veut convaincre les électeurs de droite d'aller au-delà de sa personne en pensant à l'avenir du pays. "Je ne vous demande pas de m’aimer. Je vous demande de me soutenir, parce qu’il y va de l’intérêt de la France", a scandé le candidat de la droite.