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Des "faux" compliments ? Après avoir su rallier hommes et femmes de gauche et de droite, la capacité de séduction d’Emmanuel Macron est en chute libre, rapporte Le Monde. Si en 2017, Gérard Collomb ou Edouard Philippe, quittaient leurs anciennes affections pour le soutenir, et que d’autres comme Nicolas Hulot, s’engagaient en politique en devenant ministres, désormais, l’art de persuasion du président ne suffit plus.
L’art de la séduction : un talent à double tranchant
Séduire oui, et après ? Certains de ses proches et de ses collaborateurs autrefois conquis, se disent à présent déçus par le manque d’écoute d’Emmanuel Macron.
"Lorsque nous avions commencé la campagne, nous n’étions pas si nombreux pour porter sa candidature", confiait Gérard Collomb le 9 mai dernier au micro d’Europe 1, en évoquant leurs relations aujourd’hui tendues.
"Entre Collomb et Macron, c’était une histoire très affective, il y avait quelque chose qui ressemblait à une filiation", révèle un proche du chef de l’Etat. Le "dépit amoureux" a depuis tout décimé.
"Macron, c’est un allumeur, un hyperséducteur. Vous sortez d’un déjeuner avec lui en croyant avoir tout gagné et que vous pouvez vous reposer pendant trois mois", dévoile une personnalité politique de droite reçue par le chef d'Etat.
Avant de nuancer :
"Mais les séducteurs ne sont pas toujours ceux qui écoutent le mieux. Il ne se rend pas compte des dégâts que ça peut faire."
"Emmanuel, ce que j’aime chez lui, c’est son cynisme absolu. Il rend les gens amoureux de lui ", déclare un de ses proches. Or, cet amour perd de son intensité, deux ans après son élection…
"Il pourrait séduire une chaise" mais "ça ne suit pas derrière"
Nombre de ses interlocuteurs ont pu se sentir uniques après réception de messages d'Emmanuel Macron sur Telegram : "Comment tu sens les choses" , "Tu es formidable !". D’ailleurs, dans les colonnes du quotidien britannique The Guardian, à l’automne 2017, le romancier Emmanuel Carrère disait de lui qu’"il pourrait séduire une chaise".
Autre personnalité ayant déchanté ? Un ancien dirigeant d'une grande administration :
"Les tête-à-tête avec Macron, j’en connais les splendeurs et les limites. On ne pèse pas après lui avoir parlé."
Dominique Bussereau, président de l'Assemblée des départements de France, déplore quant à lui le manque de suivi.
"Ce président jeune, européen, on ressort de son bureau subjugué par son intelligence, mais ça ne suit pas derrière".
En vidéo : Le frère d'Emmanuel Macron le présentait comme un vague cousin