De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Une interview sans langue de bois. Ce mercredi 22 mai 2019, François Hollande était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC/BFMTV. L’actualité politique, sociale et économique était au programme. Premier point abordé, les élections européennes. Après avoir réaffirmé son soutien à la liste socialiste conduite par Raphaël Glucksmann, l’ancien chef de l’Etat propose un vote utile pour le scrutin européen du 26 mai prochain.
"Plus il y aura de socialistes français dans ce groupe, plus les chances d’avoir un président de la Commission socialiste seront grandes", a-t-il indiqué.
"Le plus grand danger ce n’est pas que l’Europe se disloque mais qu’elle s’arrête et n’avance plus"
Face l’inquiétude montante d’une possible victoire du Rassemblement national, François Hollande se veut rassurant. Selon lui, le parti ne constitue en effet pas une menace.
"Ces mouvements nationalistes vont sans doute connaître une progression, mais ils ne pèseront pas, a-t-il jugé. Ils ne seront pas majoritaires, et aucun pays ou aucun parti, même le plus extrémiste, ne demande une sortie de l’Union européenne. Le plus grand danger ce n’est pas que l’Europe se disloque mais qu’elle s’arrête et n’avance plus".
Or, selon lui, Emmanuel Macron a "pris un risque" en s’engageant dans cette campagne européenne.
"Il a raison de dénoncer l’intervention des nationalistes et des puissances extérieures, mais c’est risqué, car il ne faut pas transformer une élection européenne en un scrutin intérieur", a-t-il estimé. Il lui conseille toutefois de "faire un effort pour rapprocher la France et l’Allemagne, et faire le choix d’une relation franco-allemande qui puisse faire avancer l’Europe".
François Hollande ne s'est ensuite pas montré tendre sur les deux premières années de mandat de son ancien minister de l'Economie...
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La politique nationale d’Emmanuel Macron manque "d’humanité"
L’ancien locataire de l’Elysée a également dressé un bilan critique de la politique nationale menée par Emmanuel Macron. Il juge qu’il a manqué "d’humanité".
"Pour que les Français vous regardent comme leur président, il faut montrer de la compassion, de l’autorité et de l’humanité, a-t-il commenté. Ce qui a manqué ces derniers mois c’est cette dimension humaine. J’ai été surpris car je pense qu’il a considéré que la dimension présidentielle exigeait de prendre de la distance".
Il a d’ailleurs comparé le mouvement des "gilets jaunes" avec celui des "bonnets rouges", auquel il avait été confronté. Selon lui, son ancien ministre de l’Economie a "trop tardé" à réagir.
"J’avais été confronté au mouvement des bonnets rouges, une exaspération liée à un impôt taxe sur les poids lourds, rappelle-t-il. Pour éviter la diffusion de ce malaise, j’avais retiré l’écotaxe. Je crois qu’il est parfois nécessaire d’aller très vite pour éviter que les exaspérations ne deviennent des colères irrépressibles".