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On fait la vaisselle à la main !
À l'Élysée, les vins sont bus dans des verres en cristal, et les repas servis dans assiettes en porcelaine de Sèvres datant de 1889. Les couverts sont quant à eux en argent. En tout, la vaisselle du Palais est estimée à plus de 30 000 euros. Pas question donc de prendre le risque de l’abîmer au lave-vaisselle. À l'Élysée, toute la vaisselle est faite à la main. Dix-sept personnes sont même chargées de le faire.
La chapelle du général De Gaulle
L'Élysée a pendant plusieurs années abrité une chapelle. Lorsqu’il était président, le général De Gaulle avait en effet fait installer une chapelle dans l’aile gauche du palais. Elle était "si petite qu’on aurait plutôt dit un oratoire", a indiqué à Planet.fr Marc Tronchot, l’auteur de Les présidents face à Dieu. "Aujourd’hui, cette chapelle n’existe plus. La salle qui lui était consacrée est devenue une sorte de salle d’attente dans laquelle trônent quelques meubles et un portrait du président. Ce qui est assez cocasse, c’est que le portrait de François Hollande a été accroché à l’endroit même où se trouvait autrefois le crucifix !", racontait-il également en 2015.
Des vols à l'Élysée
Malgré l’important système de sécurité qui y est déployé, l'Élysée n’échappe pas aux vols. Un rapport commandé par la Cour des comptes en 2008 révélait que 200 objets répertoriés par le Mobilier national ont disparu entre 1995 et 2007. Et si certains ont pu être identifiés et attribués à des délégations étrangères reçues en voyage officiel, la plupart de ces larcins demeurent un mystère, ainsi que le rapportent Patrice Duhamel et Jacques Santemaria dans Élysée, coulisses et secrets d’un palais. En 1981, et toujours selon les deux auteurs, les pendeloques en cristal des appliques de la salle des Fêtes avaient même été retirées lors de la toute première conférence de presse du président Mitterrand. Et tous les deux de souligner : "L’histoire ne dit pas de qui on se méfiait le plus, des 400 journalistes ou des 18 ministres".
Des meubles de célèbres designers
L'Élysée comte en grande partie des meubles anciens datant du 19e siècle, mais aussi quelques pièces plus récentes. C’est notamment le cas avec le mobilier de la salle de cinéma créée dans les années 1970 sous l’impulsion de Georges Pompidou. Les fauteuils y sont en forme d’œufs et ont été désignés par le célèbre Philippe Starck.
L’affaire des canards de François Mitterrand
François Mitterrand affectionnait particulièrement les canards qu’il avait fait installer dans un bassin à jet d’eau. À tel point que, lors de la passation des pouvoirs avec Jacques Chirac, il a demandé à son successeur d’en prendre soin et surtout, de veiller à ce que son chien, un labrador appelé "Maksou" ne leur fasse pas de mal. "Je sais que vous avez un labrador… Essayez de faire en sorte qu’il le les dévore pas en deux jours !", aurait-il lâché à son successeur ainsi que ce dernier s’en rappelle dans ses Mémoires. "Mais en laissant du temps au temps, il arrive ce qu’il doit arriver : selon certains témoins, les colverts de François Mitterrand n’auraient pas résisté au chien présidentiel, lequel se sentait aussi bien chez lui que les volatiles", relatent Patrice Duhamel et Jacques Santemaria.
Le rituel des horloges
L'Élysée compte près de 300 pendules. Un véritable trésor qui demande un certain entretien. Une personne est ainsi spécialement dédiée à cette tâche : le maître horloger. Celui-ci vient tous les mardis matin, armé de gants blancs pour "vérifier les mécanismes et remonter toutes les pendules", détaillent les auteurs de Elysée, coulisses et secrets d’un palais.
Le petit déjeuner du 25 décembre 1974
Dans Le pouvoir et la vie, Valéry Giscard d’Estaing se souvient d’un petit-déjeuner exceptionnel qu’il a organisé le 25 décembre 1974. S’intéressant à ceux "qui assurent un travail de nuit autour de l'Élysée", le président avait soudainement décidé inviter les éboueurs qui travaillaient ce matin-là près de l'Élysée. Aussi, aidé de son chef de cabinet, Philippe Sauzay, avait-il fait venir à l'Élysée et dans le plus grand secret, l’équipe de quatre éboueurs qui ramassait ce matin-là les ordures au niveau de la porte Marigny. Pris au dépourvu, les quatre hommes ont donc été reçus à l'Élysée vêtus de leur tenue de travail. Là, "thé, café, jus d’orange et croissants" leur ont été servis tandis qu’ils parlaient de leurs conditions de travail avec le président, écrivent encore Patrice Duhamel et Jacques Santemaria. Tous se seraient ensuite vus remettre un cadeau, une dinde et une bouteille de champagne.