De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Ces politiques fragilisés après les élections européennes : Laurent Wauquiez
"L'échec est total, la réforme doit être totale”, lançait Eric Woerth sur le plateau de France Info. Après le douloureux échec de la liste conduite par François-Xavier Bellamy qui n'a recueilli que 8,48% des voix, certains à droite s'interrogent sur l'avenir du président des Républicains. Laurent Wauquiez est en effet rendu responsable de ce terrible score puisque c'est lui qui a choisi le champion qui portait leurs couleurs.
Sans appeler à la démission du chef de parti, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a expliqué que cela aurait été son choix si elle avait dû porter le costume de Laurent Wauquiez. "Si j'étais à sa place et vu la situation, sans doute que je le ferais mais c'est une question très personnelle”, estimait-elle en effet sur le plateau de RTL, au lendemain du scrutin. "Nous avons vécu un séisme hier”, a-t-elle ensuite asséné, estimant que la droite n'avait jamais obtenu de plus mauvais résultat. "Nous n'avons pas su incarner une alternance désirable malgré le talent de François-Xavier Bellamy”, a-t-elle poursuivi, avant d'appeler à réunir la droite derrière des personnalités telles que le patron du Sénat. Selon elle c'est autour de "Gérard Larcher qu'il faut faire un grand rassemblement”, précise France Info.
Elle n'est pas la seule à s'attaquer au chef des Républicains. C'est également le cas de Christian Jacob, par exemple.
"C'est un combat collectif. Je pense que notre électorat attend autre chose qu'un combat des chefs”, s'est défendu Laurent Wauquiez. Il a plaidé en faveur d'états généraux de la droite pour permettre la reconstruction du parti. "Il faut que tout change pour que rien ne change”, s'est agacé Jean-François Copé. "On a fait de la thérapie de groupe, chacun s'est exprimé : ‘Tout ça, c'est la faute de Macron'”, a ironisé le sénateur de Paris Pierre Charon. De quoi s'inquiéter…?
Ces politiques fragilisés par les élections européennes : Anne Hidalgo et Martine Aubry
A gauche aussi, certains engagements n'ont pas été très payants. Anne Hidalgo, par exemple, s'affichait en compagnie de Raphaël Glucksmann dès janvier - avant même qu'il n'obtienne l'investiture du Parti Socialiste. Un risque qu'ont préféré ne pas prendre la plupart des apparatchik du parti qui ont attendu la dernière ligne droite pour rejoindre la campagne.
Au total, rappelle Le Nouvel Observateur, la liste portée par le compagnon de Léa Salamé n'a recueilli que 6,19% des suffrages lors du scrutin. C'est beaucoup moins que La République en Marche qui caracole à 22,41% des voix et peut compter sur 16 sièges de plus.
Dans la capitale, le revers est comparable : Glucksmann rassemble 8,16% des voix contre… 32% pour le candidat LREM. De quoi sincèrement inquiéter la maire de Paris qui, comme le rappelle Capital, est talonnée par Benjamin Griveaux en vue des prochaines municipales.
Martine Aubry, semble-t-il, a elle aussi parié sur le mauvais cheval. Fin mai, elle s'était engagée en faveur de la tête de liste du PS, lors d'un meeting donné en banlieue de son fief. Elle en avait d'ailleurs profité pour s'en prendre à son ancien camarade, Jean-Luc Mélenchon. Ironie du sort, c'est la liste de La France Insoumise qui a devancé celle du Parti Socialiste. A échelle nationale, mais aussi à Lille…
Ces politiques fragilisés par les élections européennes : Christian Estrosi
Laurent Wauquiez n'est pas le seul à s'être engagé corps et âme en faveur de François-Xavier Bellamy. C'est également le cas de Christian Estrosi, le maire Les Républicains (quoique Macron-compatible) de Nice. Comme le patron de la droite, le Niçois peut être "tenu comptable de la déroute européenne de LR”, indique le magazine spécialisé en économie Capital. L'élu des Alpes-Maritimes a en effet cosigné une tribune publiée dans les colonnes du Journal du Dimanche dans laquelle il déclarait son soutien à la tête de liste, non sans rappeler que le candidat de la droite républicaine était "le seul à être élu local”.
Cependant, à la différence de Laurent Wauquiez, Christian Estrosi n'a pas toujours cru au succès de François-Xavier Bellamy… Comme le rappelle Capital. Il avait, dans un premier temps, critiqué ce choix qu'il jugeait "extrêmement conservateur”.
Pour autant, à en croire les sondages, Christian Estrosi reste solidement ancré à Nice et ne devrait pas trop souffrir de ce choix discutable....
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