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"Les sociétés savantes, c'est important, les experts c'est important. Mais au-delà, il n'y a qu'une personne qui peut décider, c'est le chef", affirme sans ambages Philippe Douste-Blazy, médecin et ancien ministre de la Santé, sur les ondes de France Info. Il parle évidemment du rapport d'Emmanuel Macron à la crise sanitaire en cours et aux médecins. Et lui de poursuivre son image : "Dans les moments de crise, que ce soit de guerre ou de genre sanitaire, il faut qu'il y ait une rencontre entre le terrain et le général". Avec, pour soldats, les personnels médiaux et paramédicaux.
Si ces propos ne viennent pas du chef de l'Etat directement, ou même du gouvernement – Philippe Douste-Blazy fut ministre sous la mandature de Jacques Chirac, pas celle d'Emmanuel Macron –, ils illustrent tout de même une idée bien précise du rapport de force qui peut prévaloir dans ce genre de situation. Et force est de constater que le président de la République ne s'interdit pas de commenter certaines des avancées de la recherche à propos du coronavirus Covid-19. Après tout, il l'a fait après sa rencontre avec le professeur Didier Raoult, que l'ancien ministre voit d'ailleurs comme "une marque de respect".
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Emmanuel Macron décide-t-il des traitements les plus intéressants ?
"Je suis convaincu que c'est un grand scientifique et je suis passionné par ce qu'il dit, et ce qu'il explique », explique le chef de l'Etat, dont les propos sont repris par Le Figaro. Il a d'ailleurs fait savoir qu'il éprouvait, à l'égard de l'infectiologue controversé, "beaucoup de respect".
Pour autant, il l'assure... non sans parler de lui – ou au moins de sa fonction – à la troisième personne : "Le président de la République française n'est pas là pour dire 'tel traitement est le bon ou n'est pas le bon'".
Quel est le rôle d'Emmanuel Macron ?
"Moi, mon rôle, et ce que j'ai fait en me rendant chez le professeur Raoult, c'est de m'assurer que ce sur quoi il travaille, et c'est vraiment une de nos plus grandes sommités en la matière, rentrait bien dans le cadre d'essai clinique", a fait savoir le chef de l'Etat, interrogé par les journalistes de RFI.
Il poursuit, expliquant qu'il lui fallait être sûr "qu'on pouvait aller vite pour s'asurer, en tout cas regarder, avec des méthodes qui ne doivent par simple mais rigoureuse si ça marchait ou si ça ne marchait pas". Avant d'annoncer qu'il souhaitait l'organisation de test pour savoir ce que vaut vraiment le traitement préconisé par l'infectiologue.
Emmanuel Macron croit-il la chloroquine efficace ?
"Ce n'est pas une question de croyance", s'indigne le chef de l'Etat quand il est questionné sur ce qu'il pense du traitement en question. Avant d'asséner : "c'est une question de scientifiques". Pourtant, assure Le Figaro, pour l'heure, Emmanuel Macron n'est pas convaincu.
Ce qui ne signifie pas que Didier Raoult manque d'influence sur le président ! En effet, certains pensent d'ailleurs qu'il est responsable du choix de la date du 11 mai pour la réouverture progressive de certains établissements scolaires.