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La loi sur la moralisation de la vie publique doit entrer en vigueur le 15 décembre prochain mais certains députés La République en Marche ont trouvé une combine pour faire embaucher leurs enfants. Selon StreetPress, des élus de la majorité useraient de "petits arrangements entre amis" pour contourner la nouvelle interdiction et pratiquer des "embauches croisées". Le principe est simple : les parlementaires en question font employer un membre de leur famille par un autre parlementaire.
Et la liste est longue. Parmi les accros à l’emploi familial on retrouve le député de Moselle Christophe Arend, visé par une enquête pour harcèlement sexuel, qui a embauché la fille de sa collègue Nicole Tisse (députée de Moselle également), ou encore Bertrand Sorre, député de la Manche, qui emploie la fille d'un élu de l’Hérault, Patrick Vignal.
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"Ma fille est dans la sphère politique depuis trois ans"
Via l’AFP, Nicole Tisse a justifé l'embauche de sa fille : "Ma fille est dans la sphère politique depuis trois ans, elle est compétente et avait déjà travaillé avec le député Bertrand Pancher (UDI) dans le passé. C'est elle qui a en fait signalé que je suis devenue députée". De son côté, Christophe Arend a réagi par le biais de son avocat, Me Bertrand Cohen-Sabban : "La loi sur la moralisation de la vie publique autorise un parlementaire à embaucher la fille ou le fils d'un autre parlementaire" car "elle ne l'interdit pas (…) Puisqu'au sens de la loi, il n'est pas immoral qu'un parlementaire embauche la fille d'un autre parlementaire, c'est précisément qu'au sens de cette même loi, il est parfaitement moral que de le faire".
Ce jeudi matin sur France Info, l e président de l’Assemblée nationale, François de Rugy, s’est lui exprimé sur le sujeten bottant quelque peu en touche : "Ils ne contournent pas la loi. La question est simple : est-ce que ces deux personnes-là travaillent ? Les personnes ont fourni les explications qui montrent que ça n'a rien à voir avec un emploi fictif". Par ailleurs, comme le souligne StreetPress, plusieurs députés d’autres groupes useraient également de ces pratiques.
Si celles-ci sont tolérées, les élus devront déclarer tous ces emplois au bureau de l'Assemblée avant le 15 décembre. Pour rappel, la loi sur la moralisation de la vie publique interdit les embauches directes de proches (conjoints et enfants) sous peine de 45 000 euros d’amende et de trois ans d’emprisonnement.
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