Malgré l'essor de la carte bancaire et des paiements numériques, l’argent liquide a encore de beaux jours devant lui. Mais une nouvelle règle devrait entrer prochainement en vigueur pour encadrer les paiements...
Au plus bas dans les sondages, le gouvernement veut s'attaquer aux lourdeurs administratives qui pénalisent le pays. Ce "choc de simplification", selon la formule employée par François Hollande, vise à "lever tous les obstacles administratifs qui brident l'activité économique" a affirmé Jean-Marc Ayrault au Journal du dimanche. Des mesures concrètes devraient être annoncées par le Premier ministre dans le courant de la journée de mardi.
400 000 normes
Le moins que l'on puisse dire est que le gouvernement a du pain sur la planche. Avec pas moins de 400 000 normes existantes, les entreprises seraient en voie d'asphyxie. "Aujourd'hui, une entreprise, petite, est obligée d'envoyer 3 000 informations par an à l'administration, 3 000 !", s'était insurgé le chef de l'Etat sur France 2 la semaine dernière. Son objectif : "demain il faut réduire deux fois, trois fois ce chiffre". Autre cheval de bataille du choc de simplification, "l'inflation normative", dénoncée dans un rapport par Jean-Claude Boulard, maire (PS) du Mans, et Alain Lambert président du conseil général de l'Orne (divers droite).
Trop de loi tue la loi
Sur la question, les deux rapporteurs préconisent de prendre le mors aux dents, formules chocs à l'appui. Dans le document intitulé "Trop de loi tue la loi", ils détaillent leur remède de cheval : "adapter ou alléger les normes, revisiter, freiner les excès normatifs des fédérations sportives, nettoyer les normes européennes" selon l'AFP. Autres pistes : la division par deux du nombre de documents papier envoyés à l'inspection du travail ou la mise en place d'un délai de 20 jours maximum de l'Etat pour payer les entreprises. La tâche s’annonce ardue.