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Si le Roi Charles III a dû se régaler, mais beaucoup grincent des dents. En pleine visite diplomatique en France, la première de son règle, le couple royal britannique a été convié par Emmanuel Macron a un somptueux dîner au château de Versailles (Yvelines). Les deux chefs d'Etat ont porté un message "d’amitié" franco-britannique, fixé sur "l’avenir". " Il nous incombe à tous de revigorer notre amitié pour qu’elle soit à la hauteur des défis de ce XXIe siècle", a lancé le souverain francophile à Emmanuel Macron. "À l’heure où s’ouvre votre règne, vous pouvez compter sur l’amitié et le soutien sans faille de notre pays afin de faire cause commune pour nos peuples et pour l’humanité", a répondu le président français.Après son discours, champagne et applaudissements pour le roi francophile.
"La nourriture était invraisemblable"
Dans la Galerie des Glaces, autour de la table de 60 m de long, les 160 convives se sont assis devant des assiettes à liseret doré. Parmi les invités prestigieux de ce dîner au sommet : Mick Jagger, Hugh Grant, Bernard Arnault ou encore Charlotte Gainsbourg. "C'est vraiment un truc qu'on voit une fois dans sa vie", a déclaré au Parisien le photographe Yann-Arthus Bertrand. La nourriture était invraisemblable !" De quoi parle-t-on ? 2 jours après le dîner, les questions demeurent nombreuses sur le prix qu'a pu coûter ce dîner très glamour, rassemblant une jet-set très cosmopolite issue de la culture, de la politique et du sport. Sur les réseaux sociaux, certains même s'indignent : "comment peut-on demander aux Français un effort sur les retraites, sur le coût de la vie, et organiser un tel repas pour les nantis" ? Manuel Bompard , coordinateur de La France insoumise et député des Bouches-du-Rhône, s'insurge au micro de franceinfo, "dans le contexte social actuel, avec les difficultés qui frappent une grande partie des Français, un peu de sobriété n’aurait pas fait de mal".
Toutefois, note actu.fr qui a tenté de joindre L'Elysée en vain, nul ne sait comment a été divisée la note. Qui a payé ? Le président français ? Les Français ? Les invités eux-même ? Les marques présentent à table, pour la publicité faite à leurs produits. Sur les réseaux sociaux, d’aucuns parlent de "38 000 euros par personne" et de bouteilles "qui coûtent deux Smic". Planet a tenté de faire le calcul.
Un menu étoilé
Tout d'abord, voici le menu qui a été proposé aux convives à Versailles ce mercredi soir :
- Entrée : homard bleu et tourteau de casier servis avec un voile d’amandes fraîches et de la menthe coq en entrée
- Plat : volaille de Bresse au parfum de maïs accompagnée d’un gratin de cèpes en plat
- Fromage : comté de 30 mois et stilcheton
- Dessert : les fameux macarons Ispahan du chef pâtissier étoilé Pierre Hermé
Le tout a été accompagné notamment de bouteilles de double magnum de Château Mouton Rothschild 2004 (qui correspond à une bouteille de 3 litres) dont l'étiquette a été réalisée par le Roi, alors Prince de Galles, de champagne Pol Roger cuvée Winston Churchill 2013 en magnum, et de Bâtard Montrachet grand cru 2018 du domaine Olivier Leflaive en magnum.
Crustacés et volaille
La facture est difficile à appréhender, mais on a essayé : au marché de Rungis un homard bleu de 500 grammes en moyenne coute entre 32 euros en ce moment. Les tourteaux de 1kg (en moyenne) coutent 10,50. A supposer que chaque invité ait eu en entrée dans son assiette un demi homard bleu et un quart de tourteau, cela fait un peu moins de 19 euros l'entrée unique, sans compter les amandes et la menthe, et bien sûr le prix des services de la cheffe étoilée Anne-Sophie Pic qui a créé l'entrée. Multiplié par 160, on arrive à la coquette somme de 3 064 euros pour les entrées.
Pour les plats autour de la volaille de Bresse, si on juge qu'un poulet de Bresse vendu autour de 30 euros nourrit 4 personnes, on arrive à 1 200 euros de volaille. Après recherches d'actu.fr, le kilo de cèpes est lui affiché à environ 40 euros pour des cèpes français (la saison ne battant pas encore son plein). Si on attribue environ 10 gr de cèpes à chaque convive cela fait environ 64 euros de cèpes hors taxes. Ceci s ans compter les services du chef étoilé Yannick Alléno, qui a créé le plat, et les autres ingrédient de ce plat léché. Pour le dessert, les invités ont dégusté le macaron à la rose Ispahan du chef pâtissier étoilé Pierre Hermé, vendu 10 euros pièce. Ca fait donc 1 600 euros sans le service.
Des grands crus en l'honneur du Roi
C'est finalement sur l'alcool que les dépenses auraient été les plus dispendieuses. Contacté par CheckNews de Libération, le domaine Mouton Rothschild explique que les magnums servis étaient : "un don privé de la famille au roi, en hommage aux relations anciennes entre la branche de la famille qui gère le domaine et la famille royale (...) Cela a été géré directement par la famille". Ce vin, donc, n’a rien coûté à l’Etat. Pour information, sur les sites de vente en ligne, on trouve effectivement le double magnum au prix de quelque 3 000 euros. Concernant le Bâtard-Montrachet, Grand cru 2018, la bouteille simple est vendue 1 155 euros sur le site Millesime. Pour le champagne Pol Roger, il est vendu 566 euros le magnum sur le site La Cave du château. Il est donc particulièrement compliqué de calculer le prix global du dîner qui a eu lieu, mais on ne s'avance pas en supposant qu'il fût particulièrement cher. Cela étant, Libération révèle que certaines rumeurs prétendant que chaque convive est reparti avec sous le bras un Magnum de Mouton Rothschild sont inexactes : "C’est une fake news absolue", a affirmé un hôte présent au repas, qui décrit le vrai présent : "Une réplique en forme de pièce en bronze de la médaille remise au roi, probablement d’une valeur de quelques euros au plus." Le repas du Roi, entre faste et dorures, alimente les fantasmes.