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Lors de la conférence de presse qu'il a tenue ce jeudi 5 février, le président de la République a annoncé différentes mesures constituant un "nouveau contrat civique". Une annonce faisant suite aux attentats de janvier qui avaient lancé le débat sur la manière de transmettre aux jeunes les valeurs républicaines. Le service civique universel est la mesure phare de ce contrat civique.
Universel, pas obligatoire
"Ce que je propose aujourd'hui est un service civique universel", a déclaré le chef de l'Etat. S'il ne s'agit d'un service militaire, il n'est pas non plus question d'une service civique obligatoire. En effet, François Hollande a balayé les espoirs d'une partie de l'UMP, comme Xavier Bertrand qui avait déclaré le 19 janvier au Parisien vouloir un "service obligatoire pour les filles et les garçons". Le président de la République a précisé que "si on devait aller vers un service civique obligatoire, le peuple devrait être consulté". Ainsi, au service civique créé en 2010 viendra s'ajouter à partir du 1er juin une dimension universelle : "tout jeune pourra faire un service civique universel dès le 1er juin à sa demande", a expliqué François Hollande.
Ce qui va réellement changer
Finalement, en insistant sur l'universalité de ce service, le président de la République cherche à simplifier son accès. Il y a actuellement quatre fois plus de demandes que d'offres de missions. Pour que tout jeune souhaitant intégrer le service civique voit sa requête validée, François Hollande affirme que cela suppose "de mettre toutes les collectivités, toutes les associations, tous les ministères en capacité de proposer 150 000 ou 160 000 missions dans un délai particulièrement court". Une mesure qui coûterait 600 millions d'euros par an selon le président de l'agence du service civique, François Chérèque.
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Hormis cet accès simplifié permettant d'accueillir "entre 150 000 et 170 000" volontaires d'après des propos du président en date du 20 janvier, les missions, la cible ainsi que la rémunération semblent inchangées. Des missions d'intérêt général auprès d'associations ou d'établissements publics par exemple, et un salaire non imposable de 573 euros. Sans plus de précisions, la cible reste a priori la même : des jeunes de 16 à 25 ans. En revanche, les missions autrefois d'une durée de 6 à 12 mois se feront maintenant sur "huit mois", a déclaré François Hollande.
Parmi les mesures visant à renforcer les liens de la jeunesse avec la nation, le président de la République a également annoncé l'expérimentation du service militaire adapté (SMA) dans tois zones de tests non définies. Le SMA, effectif en outre-mer, s'annonce malgré tout coûteux, tant l'encadrement des stagiaires est poussé.
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