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Nouveau rebondissement dans l’affaire des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour l’élection présidentielle de 2012. L’enquête ne s’oriente plus désormais sur les fausses factures de la société Bygmalion, mais sur des millions d’euros d’autres dépenses, "apparemment absentes des comptes de campagne", indique le magazine Challenges.
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Une ligne du budget 2012 de l’UMP dans le viseur
Ces autres dépenses ont été mises au jour lors de la confrontation organisée chez les juges, le 9 octobre, entre cinq des treize mis en examen. Parmi eux, Jérôme Lavrilleux, l’ancien directeur de la campagne de Nicolas Sarkozy, qui avait déclaré dans une interview à L’Obs que les comptes avaient "débordé de tous les côtés".
Une ligne du budget 2012 de l’UMP intrigue notamment les enquêteurs. Il s’agit du poste "présidentielle" qui fait apparaître la somme de 13,5 millions d’euros. Or, d’après les juges, seuls 3 millions seulement ont été intégrés aux comptes de campagne, selon une source proche du dossier relatée par Challenges.
Après Bygmalion, une autre agence ?
Alors, à quoi ont servi les 10 millions restants ? "Je ne sais pas précisément. Sans doute à financer des affiches, à payer les transports des militants... Sauf qu'on ne peut pas demander à la SNCF ou à d'autres prestataires, comme à Bygmalion, de modifier leurs factures !", avait répondu dans L'Obs Jérôme Lavrilleux. Seulement, les factures de transports de militants ou sympathisants doivent figurer dans les comptes de campagne, c’est la règle édictée par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).
Enfin, Bygmalion ne pourrait pas être la seule société dans le viseur. Les enquêteurs se sont en effet intéressés aux meetings de Villepinte, la Concorde et du Trocadéro. Or, pour la première réunion publique, l’Agence Publics a facturé environ 1,5 million d’euros à l’UMP. Une somme qui n’a pas été intégrée dans les comptes de campagne.
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