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Profitant de l’Université d’été du Front national ce week-end à Marseille, Jean-Marie Le Pen a décidé d’organiser une réunion parallèle avec quelques affidés devant de nombreux journalistes.
A l’issu de cette conférence de presse, le toujours président d’honneur du FN – malgré son exclusion en tant que membre – a annoncé la création d’une association baptisée "Rassemblement bleu blanc rouge", faisant écho au Rassemblement bleu marine, qui serait, selon lui, "pour les tièdes".
Un proche de Jean-Marie Le Pen résumait la situation, en faisant allusion aux cadres du FN : "Soit ils acceptent la possibilité d’une double appartenance au Rassemblement bleu blanc rouge et au FN, comme ils le font avec le Rassemblement bleu marine, soit ils prouveront leur manque de démocratie et l’impossibilité de penser autrement dans ce parti."
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Une patate chaude envoyée au "camp" d’en face et qui a, semble-t-il, pris tout le monde de court au sein des frontistes. Cependant, l’initiative semble mal embarquée.
Marine Le Pen torpille déjà le projet de son père
Ainsi, Marine Le Pen a d’ores et déjà réagi : "Jean-Marie Le Pen peut créer toutes les associations qu’il veut – il en promet une depuis un grand nombre de mois –, il n’y a pas d’associations au sein du FN, il n’y a pas de courant constitué. Heureusement pour le FN quand on voit ce que ça donne au PS."
Mais le RBBR pourrait tout simplement ne jamais voir le jour à cause d’un problème administratif. En effet, le nom "Rassemblement bleu blanc rouge" a été déposé auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (INPI) dès 2012 par Nicolas Dupont-Aignan (président de Debout la France). "Je l’ai déposé en mon nom et en celui de Debout la France. Ce nom renvoie aux valeurs fondamentales de notre parti, qui veut rassembler tous les Français autour des couleurs nationales. Il est évident que je ne laisserai pas Jean-Marie Le Pen utiliser notre nom.", a indiqué le député de l'Essonne dans un communiqué.
Invité ce matin sur France Inter, Jean-Marie Le Pen a réagi à cet écueil : "Il ne peut pas appartenir à Dupont-Aignan qui a déclaré comme ça une dizaine, une centaine de noms qui seraient protégés par sa seule volonté. Les trois couleurs (bleu blanc rouge, NDLR) appartiennent à tous les citoyens."
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