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Nicolas Sarkozy est de nouveau dans le collimateur de la justice. D’après les informations du journal Le Monde, l’ex-président de la République aurait été mis sur écoute il y a déjà plusieurs mois dans le cadre d’une enquête pour corruption et trafic d’influence. Une affaire qui réunit « tous les ingrédients d’un scandale d’Etat » estime le quotidien.Des conversations suspectesL’affaire remonterait à février 2013, alors que deux juges d’instruction enquêtent sur un éventuel financement de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy par Mouammar Kadhafi. Les deux magistrats prennent alors la décision de mettre l’ancien président sur écoute, ainsi que deux de ses anciens ministres, Claude Guéant et Brice Hortefeux. Le décryptage de plusieurs conversations, notamment entre Nicolas Sarkozy et son avocat, Me Thierry Herzog, éveillent les soupçons des juges : l’ex-chef de l’Etat semble très bien renseigné sur l’avancée de l’affaire Bettencourt. Nicolas Sarkozy et son « fort pouvoir d’influence »Les magistrats se demandent alors si Me Azibert, avocat général près la Cour de cassation, et proche de Thierry Herzog, n’aurait pas renseigné Nicolas Sarkozy sur le dossier, en échange « d’un coup de pouce professionnel ». Proche de la retraite, M. Azibert convoite en effet un poste de conseiller d’Etat à Monaco et aimerait bien que Nicolas Sarkozy, qui possède « un fort pouvoir d’influence », intercède en sa faveur. Une information judiciaire est alors ouverte pour « violation du secret de l’instruction » et « trafic d’influence ».L'indépendance de la Cour de cassation remise en cause ?Coïncidence note Le Monde, Nicolas Sarkozy passe la dernière semaine de ses vacances de février à Monaco, où il est rejoint par son avocat. Les juges les soupçonneraient d’avoir alors sollicité les autorités monégasques. Mardi dernier, L’Express révélait de son côté que les domiciles ainsi que les bureaux de MMe Herzog et Azibert ont été perquisitionnés par la police. A la Cour de cassation, plusieurs hauts magistrats, soupçonnés d’être sous influence, pourraient eux aussi être entendus dans le cadre de l’enquête. Une affaire qui prend une autre perspective quand on sait que, le 11 mars prochain, la Cour de cassation doit se prononcer sur la validité de la saisie des agendas de l’ancien président dans l’affaire Bettencourt. Des agendas qui pourraient de nouveau intéresser les magistrats à la lumière de cette nouvelle affaire.
Vidéo - Affaire Buisson : Quand Carla Bruni affirme entretenir Nicolas Sarkozy