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Emmanuel Macron a provoqué un tollé au sein de la majorité. "Il ne doit pas y avoir de tabou ni de posture" sur l’assurance chômage, a-t-il déclaré dans les colonnes du Journal du Dimanche. "L’assurance chômage est en déficit de 4 milliards d’euros. Quel responsable politique peut s’en satisfaire ? Il y a eu une réforme, elle est insuffisante", a-t-il ensuite jugé avant de prévenir : "On ne pourra pas en rester là. C’est aux partenaires sociaux qu’il appartient de faire avancer les choses". Une prise de position sans détour qui va dans le sens des déclarations faites la semaine dernière par Manuel Valls, lesquelles avaient irrité François Hollande.
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"Ce n’est pas le moment""La France a une préférence pour le chômage de masse bien indemnisé, c’est fait", ou encore "des choses sont à revoir dans le système français", avait déclaré le Premier ministre en marge de déplacements à Londres et Berlin. Ce à quoi le président avait répliqué en rappelant depuis Milan qu’il y a "suffisamment de sujets pour que nous soyons bien occupés et que nous montrions que nous faisons des réformes utiles à l’emploi". Le chef de l’Etat avait par ailleurs renvoyé ce débat à plus tard et aux partenaires sociaux. "Ce n'est pas parce qu'on a des déficits qu'on va se mettre à inventer des trucs qui n'existent pas (…) Il n'y a pas de sujet, ce n'est pas le moment", avait-il en effet lâché, avant d’ajouter : "Sur l'indemnisation du chômage, il y a une convention qui vient d'être signée en 2014 et une autre est prévue en 2016".
"Quand le président de le République s’exprime, les ministres appliquent"Et alors que François Hollande n’a pas encore commenté la récente sortie d’Emmanuel Macron, des ténors de la gauche l’ont déjà fait. "La gauche n’a pas de tabous, a ainsi concédé Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS, mais elle a quelques totems, en particulier le fait que quand le président de le République s’exprime, les ministres appliquent". "J’appelle tous les membres du gouvernement, les responsables politiques (à) faire attention lorsqu’il y a une mesure d’annoncée", a de son côté lancé Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale. "Aucun sujet n’est tabou mais il faut savoir prendre le temps de la réflexion et associer les acteurs qui sont directement concernés", a quant à elle commenté Marisol Touraine, la ministre de la Santé au micro de BFM TV. "L’assurance chômage est un acquis social et ce n’est pas en période de crise qu’il fait toucher à un acquis social comme celui-ci", a pour sa part regretté Ségolène Royal, en charge de l’Ecologie, sur France Inter.
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Une 'boulette" selon l’aile gauche de la majoritéPlus virulente, l’aile gauche de la majorité a focalisé ses critiques sur le ministre de l’Economie et dénoncé une "boulette". "C'est une nouvelle provocation, ou une nouvelle boulette ou un nouveau couac. Et c'est regrettable", a raillé Emmanuel Maurel, de Maintenant la gauche, l'une des deux sensibilités de l'aile gauche socialiste.
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