De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le président de la République devrait-il s’inquiéter ? Quelques jours seulement après le camouflet que lui a imposé Damien Tarel, aujourd’hui condamné à 18 mois de prison dont 4 ferme, Emmanuel Macron n’entend pas reculer. Le chef de l’Etat a tenu à relativiser l’impact et la portée de l’événement, lequel a d’ailleurs été très largement détourné par les internautes. Pour autant, estiment certains observateurs politiques, le geste du médiéviste d’extrême droite n’est pas aussi anodin que l’on pourrait le prétendre. A tout le moins, il témoigne d’une frustration et d’une colère sociale qu’il ne fait pas bon ignorer. Christophe Bouillaud, enseignant-chercheur en sciences politiques à l’IEP de Grenoble, s’est longuement exprimé sur la question dans nos colonnes.
Des conclusions complémentaires, pour partie, avec celles que la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol) dévoile dans une récente étude portant sur le risque populiste en Hexagone. L’enquête, dont les informations sont relayées par Le Figaro, révèle que les électeurs sont nombreux à se détourner du président. Un nombre croissant d’entre eux, en perpétuelle augmentation depuis 2007, se disent prêts à voter dès le premier tour pour une candidature populiste, marquée à l’extrême droite ou à l’extrême gauche.
Emmanuel Macron sera-t-il mis à la porte en 2022 ? Les chiffres qui pourraient l’inquiéter
Ils n’étaient que 30,8%, tous bords confondus, au moment de l’élection de Nicolas Sarkozy. Quand Emmanuel Macron lui a succédé, en 2017, ils étaient 60,9%. Dorénavant, ils sont 78%. Ils sont nombreux, aussi, à se dire prêts à voter pour un candidat n’émanant d’aucun parti. Tout sauf Macron, en somme ? C’est le scénario qu’envisagent certains élus, précisent encore nos confrères…
P
Emmanuel Macron s’est-il vraiment transformé en Nicolas Sarkozy ? Il a aussi tout le monde contre lui
“On est sur la piste du tout sauf Sarkozy qu’on a connue dans les années 2010-2012”, estime en effet un ancien élu Les Républicains (LR), pour qui la gifle infligée à Emmanuel Macron illustre bien la “radicalisation” de la “haine” que d’aucuns éprouveraient à l'encontre du président de la République. Selon lui, il ne faut d’ailleurs pas “donner un contenu politique à la haine anti-Macron”. Comprendre ? Ne pas tendre le bâton pour se faire battre.
Force est de constater que cet ancien ministre dont le nom n’est pas révélé sait de quoi il parle : il a fait partie du gouvernement de François Fillon à l’époque où l'ancien patron de la droite essuyait les mêmes critiques…
Reste à savoir pourquoi, cependant, certains détestent le chef de l’Etat avec tant de vigueur.
P
Haine anti-Macron : où le mal trouve-t-il racine ?
Pour cet ancien élu, c’est moins l’action d’Emmanuel Macron qui est critiqué que sa raison d’être, indique Le Figaro. Est-ce à dire que le caractère jupitérien du chef de l’Etat a fini par lasser ? Peut-être. L’ex-ministre que nos confrères ont su faire parler pointe en effet du doigt certains comportements et “l’air de la réussite” qui pourrait agacer certains.
Pour autant, si l’hôte de l’Elysée parvient à verrouiller sa communication, peut-être pourrait-il finalement profiter de cette situation… C’est en tout cas ce que soutiennent les journalistes belges du Soir.