La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
Alors que l’UMP, exsangue, continue de se déchirer au gré de la rivalité Fillon-Copé et poursuit inlassablement sa dérive Frontiste, que le gouvernement semble conspuer toute possible crédibilité d’un Parti Socialiste décevant, l’impopularité semble résonner comme le mot d’ordre politique de cette année 2013. Et pourtant, Alain Juppé, premier ministre RPR hué par les foules en 1995, maire passionné de la ville de Bordeaux et Chiraquien fidèle, nous prouve qu’il reste possible de recevoir le soutien des français malgré le marasme dans lequel ils sont plongés. Une résurrection à l’instar de tout pronostic, qui s’explique autant par sa discrétion que par sa fidélité idéologique.
Une porcelaine dans un magasin d’éléphants
Pour l’UMP, l’opposition semble être le terrain de toutes les discordes. Entre incertitudes doctrinales, incohérences politiques et crêpages de chignons, le premier parti de Droite se trouve dans une situation plus qu’ardue. Ses ténors, Copé et Fillon les premiers, se déchirent dans une bipolarité qui frise allègrement le ridicule. Incapables du moindre consensus tangible, à quoi s’ajoute une évidente affinité avec le Front National, ceux-ci ont vu leur popularité plonger cruellement. En mal de figure de proue à laquelle se rattacher, les électeurs ont alors jeté leur dévolu sur une personnalité discrète, retirée, mais dont l’expérience et l’ancienneté assurent d’une évidente compétence. En la personne d’Alain Juppé, qui a vu le 6 septembre dernier, dans une étude publiée par Ipsos et Le Point, sa cote de popularité escalader brusquement de 5 points. Un honorable 51% d’opinions favorables, qui lui permettent de détrôner Manuel Valls en tant que personnalité politique préférée des français. Les raisons d’un tel retour ? Selon le Huffington Post, ses prises de position concernant le dossier Syrien, de même que la rareté et la qualité de ses interventions, y sont pour beaucoup. Sa discrétion, notamment en raison des municipales de 2014, qui l’a vu se consacrer beaucoup plus à sa ville, Bordeaux, qu’aux problématiques nationales, lui a certainement confié une part de mystère dans un contexte politique obsédé par un vœu de "transparence" qui ne laisse plus aucune place à la fascination.
Sursaut passager, ou renouveau durable ?
C’est un retour au sommet entièrement mesure dont semble profiter Alain Juppé qui, fort de sa maturité d’ancien Premier Ministre, a déclaré à Sud Ouest ne pas être animé par un quelconque esprit revanchard. Au diable les traversées du désert, il est temps maintenant d’envisager l’avenir. Un avenir qui s’annonce d’ailleurs plutôt radieux, puisque le candidat et actuel maire à la mairie de Bordeaux est déjà annoncé vainqueur, plébiscité dès le premier tour. Difficile donc, en cette période de disette politique, de ne pas voir en Alain Juppé le potentiel candidat que l’UMP attend pour Présidentielles de 2017. Un projet envisageable pour l'élu girondin, qui a purgé en 2009 sa peine d'inéligibilité de 5 ans pour prise illégale d'intérêt, sentence d'ailleurs couplée d'un an et demi et prison avec sursis. Des démêlés judiciaires qui ne semblent en rien faire vaciller sa côte de popularité.