De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Messages, rendez-vous, vidéos… Lors de son audition, l’ensemble de ces éléments ont été évoqués. Devant les policiers, Alexandra de Taddeo a en effet détaillé sa relation avec Benjamin Griveaux, après la diffusion illégale de vidéos intimes partagées avec elle.
Interrogé, le principal intéressé, a confirmé être l’auteur des vidéos. Il avoue en avoir partagé "entre cinq et six" avec l’étudiante. De son côté, la jeune femme, mise en examen pour "atteinte à la vie privée" et "diffusion sans l'accord de la personne d'un enregistrement à caractère sexuel", exclut toute vengeance personnelle, rapporte Le Parisien, qui a pu avoir accès à la totalité des enregistrements. Quant à Piotr Pavlenski, l’activiste russe qui a diffusé les vidéos via son site Pornopolitique, il a également été mis en examen pour les mêmes faits. Il a été placé sous contrôle judiciaire.
Devant les policiers de la Brigade de répression de la délinquance à la personne, Alexandra de Taddeo est revenue sur ses rapports avec Benjamin Griveaux et l’artiste russe controversé, à l'origine de la chute de l’ex-candidat LREM à la mairie de Paris.
Alexandra de Taddeo : "Bien que je n'étais pas attirée par lui, nous avons eu un rapport sexuel"
Elle nie avoir été au courant que Pavlenski, son conjoint actuel, allait diffuser ces dites vidéos et précise n'avoir gardé "aucune animosité" vis-à-vis de l'homme politique."J'ai été en contact avec lui d'abord par les réseaux sociaux", détaille-t-elle lors de sa garde à vue. S’ils discutent selon ses dires en premier lieu via Instagram, ils échangent ensuite en privé sur Facebook. "Nous avons eu des propos de tout ordre, de l'humour, de son action politique mais rien d'intime", explique la jeune femme.
C’est à la suite d’une publication d’une photo de l’Opéra de Paris, en avril 2018, que Benjamin Griveaux lui a laissé entendre qu’il souhaitait aller plus loin :
"M. Griveaux m'a indiqué qu'il habitait dans ce quartier. Il m'a insinué que l'on pourrait se rencontrer chez lui […] Sa femme était en vacances."
Ce n’est par ailleurs qu’à la mi-mai, que leur relation, jusqu’alors virtuelle, devient physique : les deux amants se rencontrent une unique fois dans l'appartement d'Alexandra de Taddeo, situé dans le 16e arrondissement de Paris. Elle confirme aux enquêteurs avoir eu une relation sexuelle consentie avec Benjamin Griveaux. "Au cours de la discussion, il m'a embrassée et bien que je n'étais pas attirée par lui, nous avons eu un rapport sexuel consenti de ma part".
Benjamin Griveaux et Alexandra de Taddeo : un simple "coup Internet" ?
Elle rapporte également le discours de l'homme politique. "Il a eu des propos déplaisants au sujet de personnalités du gouvernement, j'ai trouvé cela déplacé."
Bien qu’ils ne se revoient plus, une relation virtuelle est maintenue. "Je l'ai fait parfois par ennui ou parce que c'était drôle. Sa façon de tenter de me séduire, c'était un peu lourdingue mais j'ai joué le jeu, cela m'amusait". C’est alors que survient l'échange d'images intimes : des photos de la part d’Alexandra de Taddeo et des vidéos de masturbation pour l'ex-ministre :"entre cinq et dix", tournées "en vacances dans le Var" ou depuis "son bureau du ministère", détaille-t-elle. Pour elle, cette relation n’est qu’"un coup Internet".
Affaire Griveaux : "Malgré toute cette affaire, je ne regrette rien"
Alexandra de Taddeo a avoué sauvegarder les vidéos "via des captures d'écran ou des enregistrements par l'Iphone", à l'insu de son interlocuteur, pour se protéger : "Je n'identifiais pas Benjamin Griveaux comme quelqu'un de courageux et sincère et je voulais garder les preuves de ses sollicitations. Je savais que si sa femme ou quelqu'un apprenait sa relation avec moi, il n'hésiterait pas à m'enfoncer […]" Et d’ajouter : "Malgré toute cette affaire, je ne regrette rien."
Celle qui est en couple depuis janvier 2019 avec Piotr Pavlenski, déclare avoir été très en colère, lors de la découverte de la publication des vidéos par son compagnon. Elle a toutefois ensuite soutenu l’action. "C'est l'hypocrisie qui règne […] et il a voulu ouvrir un débat sur la politique et le sexe".
Une note, rédigée par l'étudiante à l'attention de Piotr Pavlenski et saisie en perquisition, sème par ailleurs le doute : "Dis clair que source ne savait pas au début mais elle comprend", peut-on y lire.