Affaire des emplois fictifs : pourquoi Penelope Fillon ne dit-elle rien ?

Penelope Fillon. Depuis bientôt deux semaines, ce nom fait la Une de tous les médias. Et si le visage de l’épouse du candidat de la droite est désormais familier à de nombreux Français, sa voix l’est en revanche beaucoup moins. Et pour cause : Penelope Fillon n’a rien dit depuis les toutes premières révélations du Canard Enchaîné sur son présumé emploi fictif à l’Assemblée nationale. Un silence qui commence à intriguer. D’autant qu’à mesure que la pile des révélations s’alourdit, la Galloise semble, elle, se murer un peu plus dans le silence. Une attitude que le camp du candidat ne nie pas, et justifie même par la campagne présidentielle. "C’est François Fillon qui est mis en cause politiquement aujourd’hui, a fait valoir son porte-parole Thierry Solère lundi sur France Inter. La meute médiatique est aux basques de François Fillon parce qu’il est candidat à la présidentielle. Le sujet de droit, c’est devant la justice qu’on y répond tandis que les sujets d’éthiques et de politique, c’est au candidat d’y répondre".

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"C’est une parole que les Français ont envie d’entendre"

Ainsi, Penelope Fillon n’a-t-elle commenté l’affaire qui les vise elle, son mari et deux de leurs enfants, que devant les juges qui les ont entendus la semaine dernière. Une audience dont quelques informations ont fuité dans les colonnes du Monde. "Je lui préparais ses fiches", a-t-elle notamment confié, ou encore "il m’arrivait de le représenter" et "il avait besoin de moi oour asseoir son autorité".

Mais plusieurs s’élèvent pour en entendre plus. "Si vous me demandez, je trouverais ça bien. Je pense que c’est une parole que les Français ont envie d’entendre après tout ça. Il y a une curiosité, ça c’est sûr", a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet mardi sur RTL. D’autres vont même plus loin et voient en ce silence, la réaction d’une femme profondément discrète et qui n’était au courant de rien. "On se demande si elle était au courant", s’est de son côté interrogé Florian Philippot tandis que Cécile Duflot a estimé : "Je ne crois pas que cette femme soit de la duplicité inouïe qui signifierait sa connaissance de la situation. La violence personnelle de ce qu’elle est susceptible de vivre en ce moment est donc incroyable".

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