De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
La bonne solution pour doper son PEL : se comporter en "mauvais frère"
Jadis considéré comme la pierre angulaire de toute épargne immobilière, le PEL est aujourd’hui jugé moins attractif que par le passé.
Et pourtant, en 2011, le PEL a subi un lifting réglementaire qui en renforce certains de ses attraits même si ce n’est plus le placement légendaire des années 80.
Paradoxalement, c’est en se comportant comme un "mauvais frère" que l’on dope le mieux son Plan. Le PEL est en effet un compte d'épargne réglementé à 2,5% permettant d'obtenir un prêt immobilier à taux réduit à l'issue d'une phase d'épargne rémunérée de 4 ans minimum et de 15 ans maximum.
Théoriquement les "bons frères", selon le vocable des banquiers, sont ceux qui, après avoir placé leur argent sur le Plan, empruntent au taux réglementé, ce qui permet de faire fructifier l’épargne des nouveaux arrivants. Les "mauvais frères" sont ceux utilisant uniquement le PEL comme une tirelire sans jamais emprunter et donc contribuer à l’économie générale du système.
Le taux fixe du PEL : pas forcément intéressant
Endosser le rôle du "mauvais frère" est pourtant la meilleure façon d’optimiser votre PEL puisque le crédit immobilier qui lui est attaché est de 4,20%. C’est beaucoup : selon les estimations de l’Observatoire du Crédit Logement/CSA, le taux moyen des prix immobiliers à 15 ans se situe autour de 3,93 % (mars 2012).
Beaucoup de Cassandres prévoient une remontée des taux d’ci à la fin de l’année, une hausse de 100 points de base (1%) étant même évoquée. Si elle se produit, le taux du PEL deviendra compétitif, ce qui n’est pas le cas actuellement.
Le PEL : un taux attractif
Ce qui est en revanche déjà compétitif avec le PEL, c’est son taux de rémunération : 2,5%. Beaucoup mieux que les Sicav de trésorerie, voire, que le livret A et ses 2,25%.
Bémol: alors que le livret A délivre un rendement net, les intérêts du PEL sont soumis aux prélèvements sociaux de 13,5% (15,5% à compter du 1er juillet 2012), ce qui ramène son rendement net à environ 2,20%.
PEL : attention aux retraits
Pour profiter de cette rémunération, évitez de procéder à des retraits anticipés : si ceux-ci se produisent entre la date d'ouverture du plan et son deuxième anniversaire, la rémunération de l’épargne accumulée reviendra au même niveau de celle du CEL (1,25 %).
Un retrait entre le deuxième et le troisième anniversaire du PEL limitera sa rémunération aux seuls intérêts bancaires (soit 2,5 %) en vous privant des droits à prêt et donc de la prime d'État.
Enfin un retrait entre le troisième et le quatrième anniversaire du plan aura notamment pour effet d’écorner le montant de la fameuse "prime d'État".
L'obtention de la prime du PEL
L’attribution de cette prime est importante puisqu’elle porte la rémunération du PEL de 2,5 à 3 % brut. Malheureusement, son obtention est réservée aux "bons frères", à ceux qui empruntent à long terme et un minimum de 5.000 euros, pour ne pas susciter d’emprunt de façade...
Si vous envisagez d’emprunter avec votre PEL, vous aurez donc intérêt à verser suffisamment d’argent dessus pour saturer le "droit" à prime. Versement initial, versements ultérieur : l’utilisation d’un calculateur en ligne vous permettra de calculer les montants et la durée idéale, selon vos possibilités financières.