De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Ils ont accumulé, en un peu moins de deux ans, près de 200 milliards d'euros. Pour beaucoup d'entre eux, les Françaises et les Français ont profité de la crise sanitaire pour s'enrichir, ce qui ne s'est avéré possible que grâce à l'intervention de l'Etat. En effet, sur décision du président Emmanuel Macron, le poids financier de la pandémie de coronavirus Covid-19 a été réparti entre les comptes publics et les entreprises. En tout et pour tout, ces dernières ont dû soutenir un bon tiers de la charge.
Sans grande surprise, donc, l'Etat s'intéresse dorénavant au trésor sur lequel se sont assis les contribuables. D'autant plus, insiste Le Figaro, que le montant de l'épargne des Françaises et des Français n'est pas si éloigné du coût de la crise. Au total, l'épargne accumulée sur les années 2020 et 2021 représente 8 points de PIB. Pour l'heure, le coronavirus nous en aura coûté 8,3.
Dès lors, faut-il s'attendre à ce que -d'une façon ou d'une autre - l'État fasse main basse sur votre argent ? Eléments de réponse.
"Relance" : le plan du gouvernement pour votre épargne
Tous les mois, les Français ont mis 276 euros de côté, en moyenne, rapporte OpinionWay dans un récent sondage réalisé pour le site Meilleuplacement.com. Seulement, avec la fermeture d'une bonne partie des commerces qu'affectionnent usuellement nos concitoyens, il est parfois complexe de réinjecter tout cet argent dans l'économie réelle, de consommer. C'est pourquoi l'Etat table sur un autre projet, sobrement intitulé "Relance", qui devrait l'aider à se désendetter.
En somme, il s'agirait de rediriger l'épargne des contribuables vers les comptes des entreprises. Ce qui ne signifie évidemment pas dépouiller les épargnants ! Au contraire. "Il faut jouer sur l'épargne elle-même en proposant des placements qui irriguent l'économie comme les produits labélisés ‘Relance'", explique d'ailleurs Jean-Noël Barrot, économiste et parlementaire MoDem, élu dans les Yvelines, interrogé par le quotidien national.
Orienter l'épargne… Ou pousser les Français à la dépenser ?
Cela étant, assure l'économiste, il n'existe pas qu'une seule façon de capitaliser sur le magot des Français. L'essentiel étant de le réinjecter dans l'économie réelle - comprendre, les comptes des entreprises -, plusieurs solutions peuvent s'envisager. Jouer sur l'épargne n'est guère que la plus évidente. Il faudra aussi "restaurer la confiance", ou envisager de renouer avec la consommation.
"Pour faire simple, il y a trois leviers pour débloquer cette épargne", poursuit Jean-Noël Barrot, député dans les colonnes du Figaro. "D'abord, il faut bien sûr restaurer la confiance. Ensuite, les incitations à la consommation, comme les primes à la conversion de véhicules moins polluants, fonctionnent bien. Sur ce sujet, les chèques consommation, en cours de discussion, pourraient également être utiles", estime-t-il.
Pourquoi les Français épargnent-ils autant ?
L'attitude fiscale des Françaises et des Français n'a rien d'anodine. Ils épargnent plus qu'ils ne l'ont jamais fait, ou presque. En janvier, la part des ménages estimant qu'il est opportun d'épargner augmente très fortement, indique le dernier indicateur de l'Insee sur la confiance des ménages. Le solde correspondant gagne onze points. Il rejoint son niveau de décembre 2012, très proche de son plus haut historique", écrivent par exemple les experts de l'INSEE dans leur dernier baromètre.
Et pour cause ! Ils craignent une hausse d'impôts à venir, en dépit des promesses d'un certain Bruno Le Maire…